Page mise à jour en mars 2023
Depuis sa création, l’association Oiseaux Nature lutte avec vous pour la préservation des milieux naturels.
Comme nous, vous avez remarqué que les broyages de haies, bosquets, talus, bords de rivières, l’utilisation de pesticides et autre biocides, les destructions et/ou travaux sur des lieux de nidification d’hirondelles, de martinets et autres oiseaux, etc,… sont réalisés à grande échelle partout et par tout le monde, détruisant en pleine période de végétation et de reproduction toute forme de vie. Ceci dans une inconscience générale et désarmante. Les lois ne sont pas respectées ou trop complaisantes
La préservation des milieux est pourtant l’enjeu majeur à relever. Sur le terrain, vous êtes les premiers à pouvoir sensibiliser, nous informer d’urgence et obtenir des changements. Les tas de branches stockés puis brûlés en mai, habités par hérissons, troglodytes, insectes et autres, c’est évitable. Les « nettoyages » sous les lignes électriques, dans les parcelles forestières, etc, doivent se faire en hiver. Les travaux sur les bâtiments doivent être étudiés pour ne pas impacter la faune sauvage.
Oiseaux Nature veille, agit et a déjà obtenu des résultats.
Voici quelques unes des actions menées par Oiseaux-Nature grâce à votre soutien, ainsi que des informations et des conseils.
- Coupes, tailles, élagages, défrichements, débroussaillements, la nature n’en peut plus
- Devenez ambassadeur-drice de la préservation des milieux
- La quête de l’oiseau perdu
- Grand tétras et gélinotte des bois en danger
- Les milieux et la biodiversité souffrent de la sécheresse
- La préservation des haies
- Participation à l’Atlas de la Biodiversité Communale du Tholy
- La nappe d’eau des grès du Trias sur le secteur de Vittel et le Collectif Eau 88
- Les pesticides, de faux-amis
- Raticides, anti-limaces, produits antiparasitaires, prudence
- Circulation et loisirs avec des engins motorisés dans les espaces naturels
- La préservation des zones humides
- Forêt, gestion durable, écologique et sociale
- Quelques indicateurs au niveau national, européen et mondial
Pour d’autres actions, voir aussi nos actions en justice
Coupes, tailles, élagages, défrichements, débroussaillements, la nature n’en peut plus, Oiseaux Nature réagit
En 2021 nous alertions, dans une lettre ouverte portée par un collectif d’associations de défense de la nature, sur la coupe, la taille, le gyro-broyage à tour de bras et au ras du sol, de la végétation souvent en période sensible et/ou de nidification. Cette information était destinée à RTE (ligne haute tension) ENEDIS (ligne basse tension), services publics et privés, paysagistes, communes, etc… :
Pour le respect de la législation en faveur de la protection des oiseaux et des habitats des espèces sauvages
Un double constat :
-Nul n’ignore plus que la biodiversité s’effondre dans notre pays. La crise du vivant causée par les activités humaines, est aggravée par la crise climatique (cf le dernier rapport de l’IPBES).
-Cela fait de nombreuses années que nous alertons sur l’impact de certaines activités et que nous demandons l’application de la législation. Malgré cela, nos associations constatent et sont de plus en plus interpellées concernant des interventions (en forêts, sous les lignes électriques, en bordure de cours d’eau ou de canaux, sur les haies…) en périodes et sites sensibles particulièrement néfastes pour la flore et la faune.
Les objectifs et les efforts que nous poursuivons sont ruinés par ces interventions. nos associations et la nature en subissent un lourd préjudice. Il n’est pas possible d’engager d’ambitieuses et couteuses démarches de replantation et réparation de la Trame Verte et Bleue tout en laissant en parallèle continuer ces actes de destruction massive.
Il apparait que ces actes violent deux Directives européennes que la France a ratifié : la Directive dite « Oiseaux » et celle dite « Habitats »
« La nature n’en peut plus ! ». Dans l’intérêt général et dans notre intérêt commun, ces interventions doivent cesser et la législation doit être respectée. D’autant qu’il est souvent possible d’agir de façon beaucoup plus pertinente et tout aussi efficace.
Les donneurs d’ordres à tous niveaux, ne peuvent pas dégager leur responsabilité éventuelle en cas d’infraction relevées, s’ils n’ont pas, par exemple, pris la précaution de donner par écrit des consignes claires aux exécutants de terrain.
Nous sommes disposés à vous entendre et éventuellement à vous accompagner dans cette problématique.
Toutefois et si nos préconisations n’étaient pas rapidement suivies d’effets, les associations sont déterminées à faire respecter la législation en systématisant nos recours en justice chaque fois qu’une de ces différentes infractions sera constatée.
Aujourd’hui les faits démontrent que des atteintes graves à la biodiversité continuent dans les Vosges. Oiseaux Nature réagit auprès d’ENEDIS qui semble ne pas avoir tenu ses engagements et lui rappelle l’urgence et l’obligation à respecter la réglementation pour le bien de tous:
Courrier de Oiseaux Nature à ENEDIS Lorraine 29-01-2022
La quête de l’oiseau perdu
Il y a peu d’oiseaux aux mangeoires cet hiver! Que se passe-t-il?
Début 2016, Vous étiez un certain nombre à nous faire part de votre inquiétude: certaines espèces manquaient à l’appel chez vous!
Le déclin actuel des populations d’oiseaux « communs » (effraie, alouette des champs…), comme celui de la biodiversité « ordinaire » (faune, flore) nous inquiète également.
Depuis quelques années, le Muséum National d’Histoire Naturelle et le Comité Français de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature alertent sur le déclin des oiseaux nicheurs en France. Certains hivers, des naturalistes et ornithologues de l’association Oiseaux Nature ont constaté qu’effectivement il n’y avait que peu d’oiseaux aux mangeoires et ont d’abord attribué cela à l’automne plutôt doux qui permettait aux oiseaux de trouver leur nourriture dans la nature sans se rapprocher des habitations.
– Par exemple en 2016, la fructification des hêtres exceptionnelle et Les faines continuant à tomber en hiver même sur la neige, les oiseaux habituellement présents aux mangeoires sont restés en forêt où ils ont trouvé cette nourriture naturellement attractive.
Ceci associé aux conditions météorologiques désastreuses du printemps qui ont aussi affecté les nichées de nombreuses espèces d’oiseaux, pouvait justifier ce constat.
Mais cela ne parait pas suffisant pour expliquer ce phénomène observé sur pratiquement toute la France. Il n’est pas possible de donner une explication simple à cette triste situation car la cause de diminution des oiseaux peut être due à plusieurs facteurs à la fois comme : la raréfaction de nombreuses plantes, de la flore sauvage, de tout un cortège d’insectes, abeilles, papillons, carabes…, d’amphibiens, de lombrics, etc …, la perte des lieux pour nicher, la mécanisation intensive de l’agriculture et les pesticides, l’arrachage des haies, le fauchage des bords de route, les prairies naturelles qui disparaissent, le braconnage, le piégeage, la chasse traditionnelle et la chasse tout court, les collisions contre les vitres et voitures, la disparition des zones humides, les maladies, les prélèvements par les chats domestiques, l’éclairage nocturne, les lignes à haute et moyenne tension, les éoliennes, le dérèglement climatique, les captures au filet en Afrique du nord, etc, etc… et puis toutes nos petites actions néfastes répétées pendant des années qui peuvent avoir de grands effets (par exemple: taille, tonte, désherbant, anti limaces dans nos jardins, nourrissage inadéquat des oiseaux en hiver, démolition des vieux murs, des vieilles granges, abattage des vieux arbres…).
Malheureusement la liste est longue ! De plus, le retour remarqué et médiatisé de grandes espèces emblématiques (rapaces, hérons, grandes aigrettes, cigogne…) masque aussi les problèmes des oiseaux communs.
Oiseaux Nature mène des actions d’études (en particulier comptages et baguages d’oiseaux) avec des organismes reconnus et reste vigilant. La participation, les témoignages des adhérents et sympathisants sont aussi des indicateurs. Tout cela permet à l’association d’agir auprès des pouvoirs publics afin que des démarches de protection de l’environnement soient engagées.
Individuellement, si nous désirons devenir acteur de la préservation de la biodiversité, chaque petit geste pour cette dernière nous permettra – nous l’espérons – d’inverser la tendance, comme la plantation de haies naturelles, l’utilisation de produits naturels à la maison, de techniques écologiques pour les jardins et les communes, la pose de nichoirs, ainsi que accepter et laisser sur place la friche, les arbres morts, les vieilles bâtisses, les ouvertures propices aux gites…etc.
Lire aussi l’article:
Biodiversité en berne espèces menacées – Vom 17-02-2017
Voir notre action: La quête de l’oiseau perdu
Grand tétras et gélinotte des bois en danger
Enduros, prélèvements, ramassages, agrainage des sangliers, élevages des cerfs, perturbation des milieux de vie par des chiens, détonations répétées, circulations des 4×4 en toute saison sur des voies interdites (fort justement) à la circulation des véhicules motorisés……
La liste est longue des dérangements qui mènent à la destruction des milieux et de ce fait à la destruction de la faune sauvage dans les forêts vosgiennes, en particulier des espèces sensibles et emblématiques comme la Gélinotte des Bois et le Grand Tétras.
Oiseaux Nature est partenaire du Groupe Tétras Vosges pour la protection du Grand Tétras et la Gélinotte des bois. Le Groupe Tétras Vosges, le Conservatoire des Espaces naturels de Lorraine, Loana, le groupe avifaune ONF et Oiseaux-Nature ont travaillé main dans la main à la mise en place d’un Plan Régional d’Action. Un des objectifs majeurs : la préservation des habitats de cette espèce.
Voir notre article : Faut-il réintroduire des Grands Tétras dans les Vosges?
Les milieux et la biodiversité souffrent de la sécheresse
Depuis plusieurs années la biodiversité souffre de la sécheresse: Oiseaux Nature demande temporairement l’arrêt de la pêche et de la chasse dans les Vosges…une « fin de non-recevoir ».
Depuis bien longtemps les associations de défense de l’environnement alertent sur le réchauffement climatique. Année après année, la faune sauvage souffre du manque de pluie et de la canicule. Une grande famine, tragédie silencieuse, sévit chez les animaux sauvages, en cause les activités humaines qui « rongent » l’espace vital (au sens large) de la biodiversité.
Même chose pour la faune aquatique, le manque d’eau entraînant concentration des polluants, diminution du taux d’oxygène dissous et températures trop élevées des rivières, l’assèchement des zones humides impactent considérablement la faune et la flore de ces écosystèmes.
Août 2018 Le Préfet des Vosges a lancé une alerte sécheresse le 3 août 2018 et pris des mesures pour préserver la ressource en eau . Oiseaux Nature considère que les poissons représentent un patrimoine biologique qu’il faut préserver à tout prix et demande à Monsieur le Préfet de bien vouloir suspendre de façon temporaire la pêche de ces espèces dans les Vosges.
Un article dans Vosges Matin:
Vosges Environnement Sécheresse – des cours d’eau qui inquiètent – Vosges Matin 13-08-2018
Août 2019: La sécheresse éprouve durement la faune et la flore sauvage des Vosges. Oiseaux Nature demande au Préfet de prendre des dispositions de toute urgence concernant la chasse et la pêche.
Lettre de Oiseaux Nature au Préfet des Vosges le 02 août 2019 – Préservation de la faune et la flore sauvage Chasse et sécheresse
Oiseaux Nature réclame une suspension de la chasse aux oiseaux – Vosges Matin 26-08-2019
La réponse du préfet:
Réponse du préfet des Vosges concernant la sécheresse et son impact sur la faune sauvage 30-09-2019
Juillet 2022: Communiqué de Presse de Oiseaux Nature et lettre au Préfet des Vosges. Oiseaux Nature demande un moratoire sur la chasse et le piégeage dans les Vosges devant le constat alarmant de l’état de la faune sauvage du aux sécheresses successives.
L’association Oiseaux-Nature, qui œuvre en faveur de la sensibilisation et l’éducation à l’environnement demande une réflexion urgente quant à la situation actuelle de sécheresse dans notre département et l’état de nos ressources en eau. Elle demande également une remise en cause de l’ouverture de la chasse à l’affût, effective depuis le 1er juin 2022.
Il n’échappe à personne que les températures de ces dernières semaines sont anormales, et les valeurs maximales en journée et de nuit doivent nous alerter sur le changement climatique en cours. A Épinal les 24,2 degrés ont été atteints la nuit en juin, ce qui constitue un record absolu ! Mardi 19 juillet, de nouveaux records devraient être battus, et les deux semaines à venir ne verront pas d’amélioration ni de précipitations.
Si l’humain souffre, il est évident que la végétation, mais également la faune sauvage souffrent d’autant plus !
Nous sommes seulement en juillet, et sur le terrain, aussi bien en milieu urbain qu’en plein cœur des forêts on peut déjà constater des comportements anormaux de la faune sauvage ! Il n’est pas rare de voir le chat forestier, animal plutôt crépusculaire et nocturne, venir s’abreuver dans les souilles et ruisseaux encore pourvus d’eau, en plein milieu d’après-midi. De nombreux oiseaux des champs rejoignent les cœurs de forêts pour également venir s’y abreuver à toute heure. D’autres comportements ont été observés, comme ces oiseaux plutôt forestiers, tels que le geai, se rapprochant des milieux urbains afin d’y trouver de l’eau, observation faite par plusieurs habitants de petites villes. En milieu urbain les oiseaux sont plongés dans une extrême souffrance, surtout ceux nichant sous toiture. On peut également constater des animaux (chevreuil, renard, chat forestier…) d’une extrême maigreur. Les nouveaux-nés de cette année seront moins nombreux à survivre et à atteindre l’automne dans ces conditions difficiles.
En effet, les conditions climatiques et la sécheresse extrême induisent un manque de nourriture important et une déshydratation pouvant provoquer la mort de l’animal. C’est ainsi toute la chaîne écosystémique qui en pâtit !
Dans des conditions aussi difficiles pour la survie de la biodiversité, l’activité de chasse constitue un fléau supplémentaire qui s’abat sur des animaux affaiblis en ce début d’été. A cela s’ajoute malheureusement la destruction toujours en cours d’habitats tels que les haies, malgré les recommandations et arrêtés en vigueur. De surcroît, les dérangements causés sur l’ensemble de la faune sauvage par les 4×4, les chiens et les battues sont néfastes, voire fatals pour des espèces déjà menacées, y compris pour celles non chassées : la peur et la fuite provoquent une consommation d’énergie considérable pour des organismes déjà épuisés.
N’oublions pas le risque de départ de feu généré par l’activité en elle-même (coups de feu, véhicules en forêt, gens qui fument en forêt, etc.)
Devant ce constat alarmant et dramatique de déclin de la biodiversité dû au changement climatique il appartient à toute la communauté nationale – sans exception – d’apporter l’indispensable subsistance à la faune et la protection qui lui est due.
Ainsi Oiseaux-Nature demande une réflexion urgente au niveau de la population et des services de l’état pour un moratoire sur la chasse des oiseaux de toutes espèces, ainsi que sur la chasse et le piégeage du renard et du blaireau. N’oublions pas que le renard nous aide à lutter contre la prolifération des rongeurs et est en ces temps difficiles un excellent allié des agriculteurs. Il aide également à lutter activement contre le fléau qu’est la maladie de Lyme.
Il serait également nécessaire de réaliser un état des lieux objectif, via l’ONF et l’OFB, de l’état de conservation des espèces en ces temps de sécheresse et de chaleur intenses.
La lutte contre le réchauffement climatique passant également par la préservation de la biodiversité, un moratoire paraît indispensable. N’oublions pas que les animaux sont des vecteurs de pollinisation et de dispersion indispensables au maintien du bon état des forêts, des pâturages et des cultures, dont dépend aussi la survie de l’humanité.
Nous attendons toujours une réponse et lors de l’ouverture de la chasse, tous les voyants étaient au vert…la blague!
Voir notre article: CP Oiseaux Nature: Sécheresse dans les Vosges et demande de moratoire sur la chasse
La préservation des haies
La haie un milieu fragile à défendre
Heureusement, les haies plantées par l’homme bordent encore certains paysages de nos campagnes malgré les remembrements (nommés aujourd’hui « aménagements fonciers agricoles et forestiers ») et les destructions. Ces milieux fragiles abritent une flore et une faune très diversifiées, à protéger. Le rôle de la haie n’est plus à prouver et de nombreuses études sont venues étayer les observations des paysans d’autrefois.
La haie est un formidable lieu de découvertes:
Lorsque nous nous promenons le long des chemins en suivant une haie, aubépines sureaux, alisiers, érables noisetiers, cerisiers, viornes, charmes, bourdaines, lierres et ronces, s’enchevêtrent pour offrir le gîte et le couvert à une grande diversité d’animaux sauvages. Les plus simples des exemples sont les abeilles et bourdons qui profitent des fleurs, certains oiseaux qui y font leurs nids et bénéficient des insectes en abondance, les renards, fouines, martres, chevreuils lièvres et blaireaux qui s’y cachent et les longent pour passer incognito.
La haie est aussi un réservoir de connaissances:
Vous avez conservez un fouillis végétal dans votre haie…très bien, il a permis aux propriétaires de s’y cacher. Une taille, même légère, même assez loin du nid occupé aurait à coup sûr condamné la nichée.
Les matériaux utilisés pour ce nid et sa forme nous indiquent la construction d’un oiseau et pas celle d’un muscardin par exemple. Pour ce dernier, à 1,20m de haut, en bord de route, la fragile nacelle aurait été très vulnérable.
D’évidence, ce ne peut être un nid de mésanges ni d’un autre oiseau cavernicole. L’absence de terre à l’intérieur élimine le merle noir. Le rouge gorge, quant à lui, préfère s’adosser à un tronc et cherche les endroits plus sombres… Pas de branchettes dans le soubassement : ce n’est donc pas un nid de bouvreuil.
…On s’approche du but…
Pendant le mois de juin précédent, un oiseau gris à la calotte noire chantait bien souvent dans la végétation de ce secteur, un chant agréable et renouvelé à un rythme régulier du matin au soir. Le «propriétaire» défendait son territoire, stimulait la femelle. Vous avez trouvé ?
Cette dernière, grise également, a une calotte brune. Il s’agit bien sûr de la fauvette à tête noire, migratrice. Elle va revenir au premier printemps, survivra grâce à la consommation des fruits du lierre tout juste mûrs. Vous avez bien sûr favorisé ce vieux lierre indispensable à notre famille de fauvettes et à bien d’autres. Leurs chants si merveilleux vous réchaufferont longtemps le cœur, en remerciement.
La haie un milieu de vie hautement utile pour tous:
les haies brisent les vents, abritent les cultures, les prairies et les maisons. Elles offrent un abri pour le bétail. De plus lors des fortes pluies, le couvert arbustif avec son réseau de racines garde l’eau et retient les sols dans les pentes. Pour l’homme ce sont également des ressources de bois de chauffage non négligeables (Charme, frêne). Enfin chacun peut y cueillir, avec modération, des petits fruits comestibles qui font la joie gustative des petits et des grands.
Le petit film ci dessous nous montre combien les liens entre la haie et ses habitants sont importants et fragiles, couper une haie et c’est toute une chaine alimentaire qui s’effondre, préserver et entretenir vivante une haie c’est une « assurance vie » pour la biodiversité!
Malheureusement encore aujourd’hui des haies et des bosquets sont détruits au profit des champs de maïs!
Et combien de personnes inconscientes taillent, broient des haies en pleine période de nidification, combien d’affaires de destruction de haies ont été portées par Oiseaux Nature devant les tribunaux (voir plus loin à ce sujet)*…
Heureusement il existe une réglementation pour la taille et l’arrachage des haies et les propriétaires de haies ne peuvent pas faire n’importe quoi. Un arrêté préfectoral spécifique pour les Vosges est venu conforter cette réglementation générale**.
Ainsi, l’arrêté interdisant la taille des haies du 1er avril à fin juillet a été signé par le préfet le 14 décembre 2021:
Arrêté préfectoral réglementant les dates d’entretien des haies afin de protéger les oiseaux pendant la période de nidification – 14 décembre 2021
Il était grand temps qu’un arrêté préfectoral vienne rappeler la loi même si les préconisations retenues ne vont pas aussi loin que nous l’aurions souhaité pour protéger ce milieu fragilisé par le bétonnage, les « aménagements fonciers » et le changement climatique.
Pour connaitre les suggestions faites par Oiseaux Nature à la DDT lors de la rédaction de l’arrêté, lire:
L’entretien de haies enfin réglementé! Le Troglo n°139 Février 2022 page 34 à 38
Et puisque la pédagogie est une des 1ères motivations de l’association Oiseaux Nature nous aidons l’administration à faire connaître les dispositions de l’arrêté préfectoral au grand public.
Ainsi Oiseaux Nature a proposé entre autres, des conférences concernant l’importance à protéger les haies, accompagnées d’un diaporama dans le cadre d’une collaboration avec les services de la préfecture, afin de sensibiliser les entreprises vosgiennes susceptibles d’intervenir sur les haies.
Les 3 présentoirs « Haies » de Oiseaux Nature:
En complément, quelques conseils de Oiseaux Nature pour la taille de vos haies:
Entretenir sa haie, si elle en a besoin, c’est en hiver. Jamais pendant la période où plantes et animaux sont en « vie active » avec des nids dans les fleurs et des abeilles qui bourdonnent un peu partout… pour le bonheur des amateurs de miel !
Et en plus, les conseils sont simples : on réfléchit avant de tout «bousiller». La taille doit anticiper les pousses de l’été. Elle est conseillée en alternance sur 2, 3 ans ou plus. L’idéal est de pouvoir en laisser au moins 1/3 de la longueur non taillé tous les ans.
… La suite des conseils toujours dans:
L’entretien de haies enfin réglementé! Le Troglo n°139 Février 2022 page 34 à 38
Que pouvons nous faire encore pour préserver les haies?:
Pour venir en aide à notre biodiversité dont on ne cesse d’annoncer sa raréfaction à juste titre, les propriétaires d’un bout de terrain, d’un jardin et/ou d’un verger peuvent favoriser la création d’une haie vivante.
Quelques petits arbustes suffisent sur quelques mètres. Il est préférable de planter des essences locales et robustes comme le noisetier, le sureau, le houx, le charme, la bourdaine, le cornouiller, ou l’aubépine et le prunellier. Cette diversité offre tout au long de l’année des fleurs pour les insectes, des fruits pour les oiseaux des gites pour la faune sauvage.
A ce sujet le Conseil Départemental propose:
Liste des essences utilisables pour la plantation de végétaux champêtres dans les Vosges
Le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges met à disposition en téléchargement 2 guides pratiques:
Guide pratique : Fleurs, arbres et arbustes du Nord-Est de la France TOME 1
Guide pratique : Fleurs, arbres et arbustes du Nord-Est de la France TOME 2
Nous pouvons aussi veiller à la protection des haies existantes, diffuser l’information concernant l’importance de la haie et sa réglementation, demander à nos élus de contrôler les coupes de haies et planter ou replanter des haies champêtres dans les espaces verts publics, protéger les haies existantes, pour assurer la relève et perpétuer la vie des haies. A ce sujet il existe une législation permettant aux élus de protéger des haies et arbres remarquables dans le cadre de PLU (Plan Local d’Urbanisme)voire d’autres cadres (site classé, zone Natura 2000, protection de biotope, espèces protégées, patrimoine historique, captage d’eau, aménagement foncier…)
A protéger également car ils sont aussi en danger, les ripisylves ( formations végétales qui se trouvent sur les bords des cours d’eau ou des plans d’eau) voir plus bas sur la page ***, les alignements d’arbres en bord de chemins et de routes, les arbres isolés remarquables et les vergers traditionnels et familiaux qui, comme les haies vivantes, représentent une richesse floristique et faunistique et font partie de notre patrimoine végétal!
* Un jugement exemplaire:
Pour information, le 17 décembre 2021, le Tribunal d’Epinal, vient de prononcer une condamnation à l’encontre d’une personne ayant détruit l’habitat d’espèces d’oiseaux protégés dans une commune de l’Ouest Vosgien, dans une parcelle située dans le site Natura 2000 « Zone de protection spéciale du Bassigny ».
Extrait du jugement :
« en l’espèce et contrairement aux arguments développés par le défendeur, le préjudice écologique ne se limite pas à l’absence de constat matériel de nids détruits ou d’oiseaux morts ou blessés. En effet, il est nécessaire de prendre également en considération la destruction des arbres ayant vocation à abriter des nichées, la diminution des ressources alimentaires, le bruit occasionné par le fonctionnement du girobroyeur pouvant entrainer l’abandon de nichées par les espèces les plus sensibles, ainsi que l’impact que peuvent avoir ces dégradations irréversibles sur plusieurs années. »
Ainsi, chacun doit faire l’effort de respecter autour de lui la vie sauvage dont on a tous besoin.
Un jugement exemplaire! Le Troglo n°139 Février 2022 page 39
**La réglementation générale concernant la taille des haies (Cette réglementation va se durcir en 2023) :
Il est interdit de tailler des haies et d’abattre des arbres situés dans et le long de parcelles agricoles entre le 1er avril et le 31 juillet. Cette interdiction a été instauré par le parlement européen afin de protéger la période de reproduction et de nidification des oiseaux. En cas de non-respect des dates d’interdiction, l’exploitant agricole (si celui-ci en est bénéficiaire) peut voir ses aides attribuées au titre de la politique agricole commune (PAC) réduites.
Mais malheureusement il existe de nombreuses dérogations.
Arrêté du 24 avril 2015 relatif aux règles de bonnes conditions agricoles et environnementales (BCAE) – Modifié par Arrêté du 30 janvier 2020
Il faut savoir aussi que détruire les nids et les œufs d’oiseaux peut être lourdement sanctionné:
-Interdiction de détruire, de les enlever ou de les endommager: Article L424-10 du code de l’environnement
-et une interdiction et des sanctions renforcées pour les espèces protégées: Article L411-1 du code de l’environnement
***Destructions de ripisylves, Oiseaux Nature agit avec vous:
A l’heure de l’effondrement de la biodiversité, le département permet encore l’arrachage de haies par des actions de remembrement appelés de façon « politiquement correcte », des aménagements fonciers.
Arracher des haies, détruire des zones humides, c’est facile ! Réparer les dégâts, mettre en œuvre des mesures compensatoires, c’est hyper facile sur le papier, quasi infaisable sur le terrain, surtout dans les conditions climatiques actuelles. En mars, c’est trop tard pour tailler une haie. A partir de mars elle doit servir de site de nidification et d’abri et il ne faut plus y toucher avant début août.
Oiseaux-Nature peut épauler, stopper les abus, mais pas se substituer aux habitants concernés. Tous les citoyens doivent s’y mettre : En cas de projet de destruction, un inventaire rapide et efficace des milieux doit être réalisé, une surveillance étroite y être associée, et une communication vers les élus et le public engagée.
A ce sujet Oiseaux-Nature a passé des conventions de conservation des haies avec les communes de Médonville et Dommartin aux Bois. A quand avec votre commune ?
De même que les haies, La ripisylve (haies de bords de rivières) en danger !
A titre d’exemple en 2019 nous alertions sur les travaux de restauration du Durbion :
Le Durbion est une jolie rivière vosgienne – Le Troglo n°133 janvier 2020
Aujourd’hui voici les nouvelles de cette belle rivière (Le Troglo n°136 mars 2021) :
Au bord du Durbion, en amont de Bayecourt, les résultats de la « renaturation » se résument aujourd’hui à ceci :
– une rivière sans ombre qui va chauffer au soleil,
– les arbres subsistant n’offrent plus la possibilité de nidification pour de nombreuses espèces (pics, rapaces…)
– les centaines (milliers) de replants sont quasiment tous morts,
-il subsiste encore des manchons plastiques prêts à partir au fil de l’eau. Au bilan, des fonds publics engloutis pour détruire une magnifique ripisylve.
Pour la suite des travaux prévus, merci de rester très vigilants et de nous informer très vite : la haute Moselle, le Madon et d’autres vont aussi subir les GEMAPI ( Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des risques d’Inondation). Beaucoup d’argent public est prévu pour gérer les ripisylves préservées jusqu’alors. Des entreprises s’équipent lourdement.
Cincles plongeurs, chevaliers guignettes, poules d’eau, rossignols, tremblez. On va s’occuper des rivières !
Suite à ces destructions, Oiseaux-Nature effectue des inventaires le long de la rivière, a mis en place des points d’écoute concernant les oiseaux et repère les arbres remarquables qui subsistent en aval des travaux.
Un grand merci aux lanceurs d’alerte locaux et aux citoyens qui luttent pour un Durbion vivant!
Notre participation à l’Atlas de la Biodiversité Communale (ABC) du Tholy
Durant l’année 2022 nous avons participé à l’ABC du Tholy.
A lire pour les adhérents qui reçoivent le Troglo:
Dis madame, c’est quoi un ABC?…Le Troglo n°141 d’octobre 2022 pages 18 à 22
D’autres informations:
Atlas de la biodiversité communale Le Tholy – Nature France ABC
Le blog de la biodiversité sur la commune de Le Tholy en lien avec l’Atlas de la Biodiversité Communale (ABC)
Retrouvez Les Atlas de la Biodiversité Communale – OFB
La nappe d’eau des GTI et le Collectif Eau 88
Inquiétude pour la nappe d’eau des grès du Trias sur le secteur de Vittel, résumé de la situation:
2016, la multinationale Nestlé pompe l’eau de la nappe d’eau des Grès du Trias (GTI) nappe qui sert aussi à alimenter les habitants en eau potable. Nestlé Waters exporte une partie de l’eau pompée grâce à l’appui des pouvoirs publics et d’une grande partie des élu.e.s. Le niveau de la nappe baisse dangereusement. La solution trouvée par la Commission Locale de l’Eau (CLE) du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE GTI), pour faire engranger toujours plus de profits à NW: transferts d’eau de nappes d’autres communes dans de grosses canalisations (pipelines)!
Ce pillage est une aberration économique sociale mais aussi, et en cette période de réchauffement climatique, une aberration écologique: aucune mesure sérieuse d’impact environnemental n’a été réalisée! Quid des eaux de surface, de la préservation des cours d’eau et du cycle de l’eau? Siphonner l’eau par dessous, c’est assécher les milieux humides de surface! Et l’eau, c’est la base de la vie, c’est pourquoi Oiseaux-Nature s’est engagée et vous informe.
Face à ces faits, en février 2016, un collectif d’associations siégeant à la CLE se met en place pour alerter et proposer des solutions.
Fin 2019, après quatre années de lutte du Collectif Eau 88, Le projet des forages dans les GTI sud-est est abandonné.
Chronologie des évènements:
De février 2016 à novembre 2019
Inquiétude pour la nappe d’eau des grès du Trias sur le secteur de Vittel – Collectif Eau 88
La bataille de l’eau continue sur le secteur de Vittel et ailleurs
La lutte n’est pas terminée: suivez l’affaire des forages illégaux début 2020, les décharges plastique (2021), la commission d’enquête parlementaire, l’affaire de la vigie de l’eau, etc, sur les sites de L’eau qui mord et Vosges Nature Environnement
Contacts:
Chaîne l’eau qui mord – Youtube
Avec Oiseaux Nature, les associations du collectif:
UFC Que Choisir – Ressource en eau inquiétude en Lorraine Avril 2017
Association de Sauvegarde des Vallées et de Prévention des Pollutions
Les pesticides, de faux-amis
De Vittel à Thaon les Vosges en passant par Chantraine et Rambervillers, des appels se multiplient : des jeunes mésanges meurent dans les nids et souvent les adultes ont disparu!
Mai 2020
Très fortement soupçonnés, des traitements anti-chenilles processionnaires, (alors que la plupart du temps, ce ne sont pas ces chenilles là). Souvent, particuliers ou mairies mal informés croient avoir affaire à des processionnaires alors que ce n’en sont pas ! C’est catastrophique pour la faune sauvage qui se nourrit de chenille. Rappelons que traiter chimiquement des chenilles inoffensives est interdit ( Loi Labbé ).
Notre spécialiste Louis-Michel NAGELEISEN est disponible pour vous apporter tous les éléments nécessaires à une bonne information.
06 76 83 88 15 – louis.michel.nageleisen@gmail.com
Voir le reportage de ViaVosges:
Ne pas confondre… sur ViaVosges – Journal du mardi 26 mai 2020
La pullulation des chenilles processionnaires du chêne ne doit pas empêcher de faire preuve de discernement. L’association Oiseaux Nature alerte sur des cas de traitement sauvage sur des nids de chenilles non urticantes, sources de nourriture pour nombre d’oiseaux…
Les pesticides, les biocides ou encore et plus politiquement correct, les produits phytopharmaceutiques….
Après le plan écophyto1 de 2009, le gouvernement lance le plan écophyto2 en 2015, puis le plan écophyto2 + en 2018, beaucoup de belles promesses, un monde sans pesticides…? Attention à l’effet d’annonce de ces plans car lors du plan écophyto1 et 2, l’utilisation des pesticides en France n’a fait qu’augmenter!
Les ventes de pesticides et de glyphosate ont explosé en France – Bastamag 19 mai 2020
Un pesticide est une substance utilisée pour tuer des animaux ou plantes considérés comme « nuisibles » aux activités humaines ou à l’homme lui-même. Malgré l’appellation hypocrite de « phytosanitaires » pour certains de ces produits, ils sont composés de molécules toxiques pour le vivant.
Le terme pesticides désigne les substances chimiques destinées à repousser, détruire ou combattre les ravageurs et les espèces indésirables de plantes ou d’animaux causant des dommages aux denrées alimentaires, aux produits agricoles, au bois et aux produits ligneux, ou des aliments pour animaux. Les produits phytosanitaires en font partie.
Le terme phytopharmaceutiques désigne les utilisations végétales des pesticides. Il existe principalement trois catégories : les herbicides (contre les mauvaises herbes), les fongicides (pour lutter contre les champignons) et les insecticides (pour lutter contre les insectes). D’autres produits ont une action sur les rongeurs (rodonticides), sur les escargots et les limaces (molluscicides). D’après la définition donnée par l’article L.253-1 du code rural, ils comprennent aussi les produits contenant des OGM ayant pour fonction de détruire les espèces indésirables.
Le mot biocide est plutôt utilisé pour les désinfectants, les produits de traitement du bois et les produits contre les rongeurs qui font eux aussi tant de mal à la faune sauvage.
Les pesticides les plus utilisés sont les désherbants. La molécule active la plus vendue comme désherbant et la plus utilisée dans le monde est le glyphosate (herbicide total, utilisé essentiellement par les agriculteurs mais aussi pour l’entretien des routes, des voies ferrées). Le glyphosate entre dans la composition de plusieurs herbicides dont l’utilisation de certains a été retirée en France car suspectés d’avoir une action néfaste sur la santé. Bien d’autres pesticides de synthèses restent malheureusement autorisés pour les agriculteurs (Pour les professionnels – voir plus loin: les pesticides chimiques sont interdits pour les utilisateurs non professionnels et sur une partie des espaces publiques). A l’échelle européenne l’autorisation d’utilisation du glyphosate est reportée à 5 ans depuis 2017. En 2022, les États membres de l’UE se réuniront à nouveau pour prendre la décision – ou non – de renouveler l’autorisation de mise sur le marché dans les pays européens. En attendant, les États peuvent délivrer ou refuser des autorisations de mise sur le marché national de produits fabriqués à partir du glyphosate.
« …la Commission européenne vient de prolonger d’un an supplémentaire le glyphosate dans l’attente de l’avis de l’Efsa prévu en juillet 2023… » Glyphosate : Générations Futures condamne la dérogation de la Commission européenne – Le
Depuis 2019, de nombreux maires ont pris des arrêtés d’interdiction du glyphosate puis des arrêtés portant obligation d’élimination des déchets provenant de l’utilisationdes produits phytosanitaires ou de pesticides.
les pesticides chimiques sont interdits pour les utilisateurs non professionnels et dans les espaces publiques
Depuis le 1er janvier 2017, La loi Labbé (Loi n° 2014-110 du 06/02/2014 visant à mieux encadrer l’utilisation des produits phytosanitaires sur le territoire national) modifiée par l’article 68 de la Loi sur la Transition Énergique pour la croissance verte (LTE) (Loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte) et la loi Pothier (Loi n° 2017-348 du 20 mars 2017 relative à la lutte contre l’accaparement des terres agricoles et au développement du biocontrôle) interdit à l’État, aux collectivités locales et aux établissements publics, l’usage des pesticides de synthèse dans les espaces verts publics et la vente en libre-service aux particuliers. En 2017, les « phytosanitaires » (ex pesticides mais toujours pesticides) étaient délivrés aux particuliers suite à un conseil personnalisé donné par un vendeur certifié (vente interdite en libre service).
À compter du 1er janvier 2019, l’interdiction d’usage et de stockage des pesticides et de la vente est généralisée aux particuliers. Seuls les produits phytopharmaceutiques d’origine naturelle sont disponibles pour les jardiniers amateurs…et pourtant on trouve encore en vente des produits contenant du glyphosate.
Malheureusement, suite à l’interdiction des pesticides dans les lieux publics, de nombreux particuliers « arrosent » illégalement et inconsciemment devant chez eux, sur le terrain communal.
En 2020, Oiseaux Nature saisit le Préfet des Vosges, l’association des maires et les communautés de communes.
Lettre aux Maires de Oiseaux Nature – Inquiétude quant aux désherbants interdits encore utilisés – mai 2020
L’épandage de pesticides près des habitations:
La demande d’une distance de sécurité par des ONG auprès de notre gouvernement est toujours au point mort. Dans le décret et l’arrêté du 27 décembre 2019 relatifs aux mesures de protection des personnes lors de l’utilisation de produits phytopharmaceutiques et modifiant l’arrêté du 4 mai 2017 , les distances minimales pour l’épandage de pesticides près des habitations sont de 5 mètres (cultures basses) et 10 mètres (cultures hautes). Le décret prévoyait également des dérogations ramenant ces distances à trois mètres pour les cultures hautes et cinq pour les basses, dans le cadre de « chartes d’engagement départementales » proposées par les utilisateurs de produits phytosanitaires et validées par les préfets. Des recours juridiques devant le Conseil d’État contre l’arrêté encadrant l’utilisation des pesticides et le décret concernant les chartes ont été déposés à plusieurs reprises par les associations. Le gouvernement a tenté à plusieurs reprises de faire passer des nouveaux textes toujours moins contraignants. A nouveau le 22 décembre 2022, le CE ordonne des distances de sécurité plus grandes . La réponse du gouvernement est attendue. En attendant la suite, le CE demande le respect de la distance de 10 mètres à défaut.
Pour en savoir plus, voir le site de l’association Générations Futures
A suivre
Les insecticides néonicotinoïdes
Utilisés en agriculture contre les insectes dits « parasites » ou « ravageurs », ces insecticides s’attaquent au système nerveux central des insectes et sont très certainement toxiques pour les humains et autres animaux aussi. Ils sont accusés à juste titre d’être responsable du déclin des abeilles domestiques mais aussi des autres insectes et des oiseaux.
Les insectes disparaissent partout sur la planète – Le Monde 14 février 2019
Grace à la pression des associations de défense de l’environnement et des organisations d’apiculteurs après plusieurs années de luttes, les néonicotinoïdes ont été interdits en France en 2018. Malheureusement on sait que que les pesticides peuvent persister dans l’environnement longtemps après leur interdiction! les pollinisateurs s’en remettront-ils?
Mais le mal est toujours là: Fin 2020, ré-autorisation sous la pression des lobbies agro-industriels et chimiques pour le traitement des betteraves à sucre contre les pucerons vecteurs de la jaunisse, en France. Juillet 2021 le Conseil d’Etat décide que l’ensemble des néonicotinoïdes listés dans le décret n° 2018-675 du 30 juillet 2018 restent interdits d’utilisation en France. Début 2023, le gouvernement sous pression des lobbies demande une nouvelle dérogation pour l’usage de semences de betteraves traitées aux néonicotinoïdes. le 19 janvier 2023 Le gouvernement annonce qu’il n’accordera pas une nouvelle dérogation aux semences de betteraves enrobées de néonicotinoïdes pour l’année 2023!
A suivre…
SDHI quésaco?
Après le glyphosate, les néonicotinoïdes, voici venu le temps des SDHI
Mi-avril 2019, des chercheurs de l’INSERM, du CNRS et de l’INRA ont alerté sur la dangerosité pour l’homme et l’animal, d’une classe de fongicides, les SDHI (Inhibiteurs de la Succinate DésHydrogénase). «Ces molécules étant décrites comme des fongicides, nous pensions qu’elles ne ciblaient que les champignons. Mais les tests que nous avons menés en laboratoire ont montré qu’elles tuaient aussi l’enzyme humaine, celle de l’abeille ou du ver de terre» https://reporterre.net/Apres-le-glyphosate-les-pesticides-SDHI-nouveau-danger-sanitaire
En effet les SDHI sont des molécules qui inhibent une enzyme, la succinate déshydrogénase (SDH), qui elle, participe à la respiration cellulaire et ces fongicides sont utilisés en agriculture contre les champignons et moisissures. Le problème c’est qu’ils sont largement épandus (blés, vignes, fruitiers, sur le gazon, etc…) et s’attaquent évidemment aux animaux et aux hommes puisque la SDH existe chez tous les êtres vivants.
Ces chercheurs ont publié une tribune dans le journal Libération :
Une révolution urgente semble nécessaire dans l’usage des antifongiques – Par un collectif de chercheurs et de médecins – Libération 15 avril 2018
En janvier 2019 « …l’Anses conclut que les informations et hypothèses évoquées n’apportent pas d’éléments en faveur d’une alerte sanitaire pour la santé humaine et l’environnement en lien avec l’usage agricole de ces fongicides qui pourrait justifier la modification ou le retrait des autorisations de mise sur le marché…. » https://www.anses.fr/fr/content/fongicides-inhibiteurs-de-la-succinate-d%C3%A9shydrog%C3%A9nase-sdhi-l%E2%80%99anses-pr%C3%A9sente-les-r%C3%A9sultats-de
En novembre 2019 « Les données scientifiques présentées par l’équipe de chercheurs sur les dangers des fongicides SDHI sont de qualité et posent un doute sérieux sur des dangers qui ne sont pas actuellement pris en compte dans les procédures de toxicologie appliquées selon la réglementation européenne concernant la mise sur le marché des produits phytosanitaires. Des incertitudes substantielles demeurent néanmoins sur les risques qui seraient induits chez l’homme lors de l’exposition à cette famille de fongicides, qui appellent la poursuite des recherches et donc des financements dédiés. Cette situation est constitutive d’une alerte. » Avis sur le signalement de possibles risques liés à l’utilisation de fongicides agissant par inhibition de la succinate déshydrogènase (SDHI) par la Commission Nationale Déontologie et Alertes en Santé Publique et Environnement (CNDAspe)
A suivre
Stoppons l’usage des pesticides… Recherchons, utilisons les alternatives aux pesticides
Inaction de notre gouvernement face aux lobbies de l’agriculture intensive et de l’industrie chimique, cadre laxiste au niveau européen, que faire?
La seule solution: l’action citoyenne c’est à dire nous prendre en main, nous ne pouvons pas compter sur nos décideurs politiques qui pactisent avec les marchands de pesticides, véritables marchands de mort.
-Dénoncer les pesticides et leurs défendeurs: signer les pétitions, les faire signer, faire circuler les informations (Internet et les réseaux sociaux sont de puissants outils d’information). Dénoncer aussi la confiscation des choix des citoyens par les multinationales et les financiers.
-Rencontrer les élus, les voisins, etc… expliquer les dangers des pesticides, réclamer des communes sans pesticides. Modifier les points de vue : les soi-disant « nuisibles » sont utiles, les mauvaises herbes sont bonnes, redéfinir les notions de propreté, de beauté.
-Refuser d’acheter des produits arrosés de pesticides, préférer les produits de l’agriculture bio et en « circuit court », valoriser cette agriculture rémunérée à sa juste valeur, celle d’un travail de paysans qui aiment la terre, la vie. Rejeter le gaspillage, préférer la qualité à la quantité.
-Utiliser soi même des techniques sans pesticides, des produits naturels, dans les tâches quotidiennes et ménagères, pour le jardinage, au travail.
Voir aussi notre page « Actions en justice » vous y trouverez nos actions contre des empoisonneurs.
Raticides, anti-limaces, produits antiparasitaires pour les animaux domestiques… prudence!
Dans sa lutte chimique contre la nature, l’homme a mis au point des produits censés nous débarrasser rapidement et radicalement des «bestioles» indésirables, provoquant ainsi un déséquilibre écologique entretenu par ces mêmes produits.
Il n’est pas question ici de laisser faire la prolifération des rats noirs, limaces et autres «hôtes indésirables» mais plutôt d’être informé de la dangerosité des produits qui nous sont présentés comme des produits d’utilisation courante et d’engager notre réflexion et nos actions vers des solutions qui ne soient pas préjudiciables à la biodiversité, à la faune sauvage et à notre santé.
Les rodenticides ou raticides ou encore souricides :
Les particuliers peuvent acheter des produits librement pour leur utilisation dans un cadre domestique contre les petits rongeurs dit «nuisibles» mais les raticides sont aussi des pesticides dangereux et toxiques pour l’environnement. Ils s’accumulent dans l’organisme des rats, souris et campagnols qui sont à leur tour mangés par d’autres espèces sauvages qui en mourront empoisonnées à leur tour. Ces espèces comme la fouine, le renard, les rapaces et d’autres sont les prédateurs des petits rongeurs et participent ainsi de façon naturelle aux équilibres écologiques en évitant les pullulations. Tout cela sans parler de l’agonie douloureuse de ces petits rongeurs quand ils ne se retrouvent pas « collés » dans des pièges à la glu, non sélectifs.
Voici quelques conseils pour lutter «naturellement» contre ces petits rongeurs:
-Savoir reconnaitre les différentes espèces de petits rongeurs, beaucoup d’entre eux ne créent aucun problème. Revoir son point de vue sur ces animaux d’une grande sensibilité et intelligence.
-Empêcher l’accès aux sources de nourriture, et aux endroits où les petits rongeurs peuvent se loger (grillage), éviter de laisser trainer des déchets.
-Créer des conditions favorables aux prédateurs et faire en sorte qu’ils ne soient pas pourchassés et tués.
-Se méfier de la propagande pour la vente de des produits raticides, le but étant de maintenir une crainte disproportionnée pour vendre encore plus.
A lire aussi la rubrique sur notre site concernant les aménagements à mettre en place pour favoriser rapaces, belettes, fouines, couleuvres…et lutter contre les campagnols de façon écologique : Lutter contre les campagnols: prédateurs naturels auxiliaires de l’agriculture
On parle aussi des limaces?
Les limaces dévorent les jeunes pousses dans nos jardins, alors nous leur déclarons la guerre! Certains dont la sensibilité subit une anesthésie permanente, vont déverser des produits sur le corps des limaces et se réjouir de leur agonie…, le plus souvent c’est un épandage de petits grains verts ou bleus dans le jardin…
STOP! : Ce produit, c’est également un pesticide appelé aussi anti limace ou molluscide, un poison (le plus souvent à base de métaldéhyde) qui va aussi tuer les escargots ainsi que les prédateurs des limaces et escargots : les hérissons, musaraignes certains batraciens, lézards, insectes, rapaces et autres oiseaux (et parfois les chiens et chats … et attention pour les jeunes enfants qui en auront avalés). Ce pesticide va aussi se répandre dans les cours d’eau par temps de pluie. Tout un pan de la petite faune sauvage utile au jardin va disparaitre et nous obtiendrons un petit désert biologique devenu impossible à cultiver sans pesticides divers et variés qui nous empoisonneront à notre tour.
Pour éviter ce futur non radieux, une fois de plus il suffit de rendre attractif notre jardin aux prédateurs des limaces ou d’empêcher leur arrivée sur nos plantations. Dans la «littérature» spécialisée pour les jardiniers bio, on trouve de nombreuses astuces plus ou moins heureuses, plus ou moins efficaces, il faut en essayer et se résoudre le plus souvent à un ramassage lorsque la pression est trop forte.
Voici le conseil du Troglo n°140, de juin 2022, au sujet des limaces :
Alerte: Limaces au potager!
Une petite astuce pour limiter l’impact des limaces sur vos jeunes pousses et semis sans utiliser de produits nocifs: donnez-leur à manger! La limace est plutôt détrivore, elle préfère les plantes un peu fanées ou en mauvaises santé. Si votre jardin est « propre », elles s’attaquent à vos plantations. N’hésitez pas à répartir des « mauvaises herbes » que vous avez arrachées, des restes de salade ou un peu de tontes entre vos rangs. Elles choisiront de dévorer ces restes plutôt que le fruit de votre travail. Pour ma part, je les nourris avec des déchets de jardin, de cuisine puis je les ramasse à la nuit tombée pour les jeter plus loin. J’en profite pour écouter la vie nocturne autour de chez moi et observer le ciel étoilé!
N’oublions pas : la finalité du jardin familial est de produire sainement sans nuire au vivant et plus le jardin sera riche en biodiversité et moins il y aura de problèmes.
Un mot sur les traitements antiparasitaires pour les animaux d’élevage, et pour nos compagnons-animaux qui sont également des produits dangereux pour la biodiversité.
Les traitements antiparasitaires dans les élevages sont aussi une source d’empoisonnement pour l’environnement et nous pouvons les craindre, nous aussi, particuliers qui vivons en compagnie d’animaux. Les traitements antiparasitaires en élevage sont des pesticides à forte rémanence (effet prolongé dans le temps) utilisés de façon systématique. Tout ceci est coûteux aux éleveurs, aux animaux d’élevage et à l’environnement non seulement d’un point de vue économique mais aussi du point de vue bien être. En ce qui concerne les atteintes à l’environnement, ces molécules se retrouvent dans les bouses, les crottins, et leur toxicité impacte gravement des populations d’insectes coprophages, d’oiseaux et de chauves-souris. Ces derniers sont pourtant utiles aux équilibres écologiques et rendent d’importants services aux agriculteurs!
Les solutions semblent être du côté:
- de l’utilisation de la phytothérapie,
- des méthodes naturelles préventives,
- de l’utilisation des produits antiparasitaires ciblés aux moments critiques et ayant le moins d’effet sur l’environnement,
- de recherches de bien-être et d’équilibre pour les animaux
- et de la réduction voire de l’arrêt des traitements dans certains cas.
Lire aussi:
Mieux raisonner les traitements anti parasitaires – Les marches de Lorraine – 18-05-2015
et encore
La gestion raisonnée du parasitisme chez les bovins et les ovins – Natagriwal 2017
Circulation et loisirs avec des engins motorisés dans les espaces naturels
La circulation des véhicules à moteur dans les espaces naturels peut porter gravement atteinte à la faune sauvage et à la flore très vulnérable. Dès le printemps, période de renaissance et de reproduction, l’intrusion de véhicules peut occasionner des dérangements (bruit), provoquant panique et fuite de certaines espèces en dehors de leur territoire et mettant en danger un équilibre écologique. Les manœuvres des véhicules peuvent par ailleurs être responsables de la dégradation des habitats et de la flore (taillis, jeunes arbres) ainsi que l’érosion et la dégradation des sentiers. Enfin, la pratique d’engins motorisés en dehors des voies ouvertes à la circulation fait peser des risques pour la sécurité des autres usagers de la nature comme les marcheurs, cavaliers, cyclistes, etc.
Des informations sur le site de la préfecture des Vosges :
La circulation des véhicules à moteur est, par principe, interdite dans les espaces naturels. Elle n’est autorisée que sur les voies ouvertes à la circulation publique, c’est-à-dire les routes nationales, départementales, communales et chemins ruraux.
Guide sur la circulation des véhicules terrestres à moteurs et des engins de déplacement personnels motorisés dans les espaces naturels des Vosges
Recommandations pour la circulation des véhicules à moteur dans les espaces naturels -Préfecture des Vosges 2019
L’article L362-1 du code de l’environnement pose le principe de l’interdiction de circuler dans les espaces naturels pour les véhicules à moteur.
à lire pour plus d’information:
La circulation des véhicules terrestres à moteur dans les espaces naturels – Faune sauvage OFB n°319 2018
Engins conçus pour la progression sur neige : les difficultés d’application du principe d’interdiction d’utilisation à des fins de loisirs OFB n°320 2018
Publicité et circulation motorisée dans les espaces naturels OFB n°324 2019
A la demande de Oiseaux Nature, L’ AMV88, Association de Maires et des Présidents de Communautés des Vosges rappelle la réglementation dans sa revue Bim’infos Mars et avril 2019 et sur son site et nous l’en remercions:

Circulation des quads et moto de cross interdite sur les voies et chemins de randonnée – Revue AMV88 – Mars avril 2019
« Suite aux nombreuses interrogations s’agissant des véhicules motorisés utilisés au sein d’espace naturels, voici quelques rappels :
Par principe, tous les véhicules disposant d’une motorisation (essence, diesel, électrique etc.) sont interdits de circulation dans les forêts sauf disposition contraire, et ce, même en l’absence de panneaux spécifique (article L.362-1 du code de l’environnement).
Parmi ceux concernés figure principalement :
– les motos;
– les motocross;
– les quads…
Il est de même pour les «motoneiges » (article L.362-3 du code de l’environnement) en période hivernale.
La publicité directe ou indirecte (photos, vidéos mise sur Internet notamment les réseax sociaux) ou des photos prises en contradictions avec ces interdictions est interdite (article L.362-4 du code de l’environnement).
Toute personne ne respectant pas ces règles s’expose à une contravention de 5ème classe (article R.362-2 du code de l’environnement), soit 1500€ d’amende et 3000€ en cas de récidive (article 131-13 du code pénal).
Les agents municipaux sont habilités à dresser un procès-verbal (article L.362-5 du code pénal). »
Article publié le 23/04/2019 à 08:00:00 sur le site de l’AMV88 rubrique Actualités
Malgré tout dans les Vosges ces évènements ont été autorisés:
Enduro des Monts de Vologne Mars 2019
500 motards à l’assaut de la nature le 31 mars 2019: c’est l’ enduro des Monts de Vologne!
Le préfet a autorisé cette épreuve malgré les avis négatifs de ses services du « portail de l’environnement ». Et sans laisser le temps matériel au Tribunal Administratif d’instruire un recours en urgence des associations. Cependant probablement suite à notre action en justice contre l’enduro 2018 , le préfet a durci très nettement les consignes que doivent respecter l’organisateur. En 2018, ces consignes n’avaient pas été respectées. La carte annexée à l’arrêté préfectoral 2019 montre que le circuit prévu utilise encore des sentiers non autorisés à la circulation des véhicules à moteur…Pendant que l’arrêté interdit d’emprunter ces sentiers…Cherchez l’erreur…

Le parcours passe sur de nombreux chemins non ouverts à la circulation dont celui-ci, près de Champdray – Photo prise avant l’enduro selon le tracé annexé à l’AP.
courrier envoyé à la presse le 28 mars 2019:
Mesdames, Messieurs,
Monsieur le Préfet des Vosges vient d’autoriser le déroulement de l’ »enduro des Monts de Vologne ».
Mais il est fort probable que cet enduro n’ait pas lieu ce dimanche 31 mars !
En effet, le tracé de cet enduro, annexé en bas de l’arrêté ne respecte pas les prescriptions environnementales très strictes énoncées en son article 9.
Et l’organisateur ne semble pas vouloir en tenir compte -comme il l’a fait l’an passé- ni des 2 avis très défavorables de la Direction Départementale des Territoires.
Les services de l’état y listent l’ensemble des problèmes posés, rappellent que l’organisateur a été verbalisé l’an passé ( l’affaire est en enquête préliminaire et ne pourra que déboucher sur des poursuites… )
Nos 3 associations : Vosges Nature Environnement, OISEAUX-NATURE et Association de sauvegarde des Vallées et de Prévention des Pollutions, viennent de saisir Monsieur le Procureur de la République pour qu’il fasse respecter la loi en rappelant l’article 20 de l’arrêté :
« faute par les organisateurs de s’être conformés aux prescriptions ci-dessus, il sera mis obstacle à la tenue de l’épreuve ».
Elles engageront des poursuites judiciaires en cas de besoin.
500 motards dont de très nombreux venus de l’étranger où ces pratiques sont interdites, des centaines de spectateurs potentiels et marcheurs avec tous les risques d’accidents à prévoir, un grand nombre de voisins ou touristes excédés font qu’il est grand temps de stopper ces pratiques.
« Nos forêts, notre massif, sont notre patrimoine commun, perçus comme un espace de respiration de plus en plus fréquenté en famille en quête de calme, de détente, de ressourcement. Ce sont des espaces d’une grande richesse patrimoniale mais aussi très fragiles et très vulnérables, qui ne sont pas compatibles avec ces pratiques particulièrement agressives et destructrices.
Une telle manifestation commettra inéluctablement des dommages considérables sur notre environnement. Mars est la période de nidification pour de nombreuses espèces d’oiseaux dont certaines sont protégées et rares. Un tel dérangement sera une catastrophe pour ces espèces..
Les nuisances sonores et dégradations ne se limiteront pas à la seule journée de l’épreuve. Il faut prendre en considération tous les dérangements commis lors des préparatifs, débroussaillages et repérages avant la manifestation.
Durant la compétition, outre les participants, il faut aussi prendre en compte les spectateurs qui envahissent sans scrupule le milieu naturel et sont source de dégradations et de dérangements importants.
Après la manifestation, nous pouvons craindre d’autres dégradations générées par des pratiquants attirés sur ce parcours autorisé le temps d’une compétition.
En résumé, les autres utilisateurs de la forêt, las de toutes ces nuisances sonores et dégradations en forêt, ne comprendraient pas que celles-ci deviennent le terrain de jeu de quelques uns et que des motards soient autorisés à commettre en toute impunité les mêmes méfaits que ceux interdits par la loi.
En résumé, une telle autorisation sera perçue par de nombreux pratiquants comme un feu vert, un encouragement à ces pratiques. »
Vosges Nature Environnement (VNE), OISEAUX-NATURE et Association de sauvegarde des Vallées et de Prévention des Pollutions (ASVPP)
Enduro des Monts de Vologne une autorisation préfectorale insensée et incohérent! – La lettre 2019 de Vosges Nature Environnement
Moto: l’enduro des Monts de Vologne pris entre deux feux – Vosges Matin 29-03-2019
L’action en justice est en cours
Enduro des Monts de Vologne avril 2018
Le 6 avril 2018, nous devons une fois de plus faire face à une décision aberrante des pouvoirs publics sachant pertinemment que cette décision engendrera la destruction de zone naturelle fragile alors que cela peut être évité. Le Préfet des Vosges, en pleine période de renouveau pour la nature, donne l’autorisation à plus de 500 motards de circuler dans la nature, les forêts, les ruisseaux aux alentours de Granges-Autmonzey, motards auxquels il faut ajouter un public de 200 (ou +) personnes!
Communiqué de presse du 6 avril 2018 : Nous demandons l’abrogation d’urgence de l’autorisation donnée par le Préfet des Vosges à l’Enduro des Monts de Vologne
Monsieur le préfet,
Ce 5 avril, nous apprenons qu’un arrêté préfectoral 922-218 signé le 3, autorise la tenue d’un enduro le 8 !
L’ENDURO DES MONTS DE VOLOGNE à Granges et dans les communes environnantes.
Jusqu’à 500 motards pourront vrombir sur 80 km en milieu naturel, le rêve pour notre nature.
La météo défavorable de ce printemps impacte cette nature. Et dans ces conditions humides, des milieux fragiles seront immanquablement altérés ainsi évidemment que les espèces qui les peuplent. Vous ne nous avez fourni aucune indications ni certitudes sur le tracé prévu d’environ 80 kms et nous n’avons donc pas pu vous fournir des éléments de réflexion…
C’est d’autant plus regrettable que l’article L123-19-1 du code de l’environnement qui «définit les conditions et limites dans lesquelles le principe de participation du public, prévu à l’article 7 de la charte de l’environnement, est applicable aux décisions (…) des autorités publiques (…) ayant une incidence sur l’environnement» n’a pas été mis en œuvre, donc pas respecté.
La plupart des 500 motards attendus viennent souvent de fort loin détruire notre fragile massif. Pour couronner le tout, le 8 avril est annoncé comme printanier. Cette fin d’hiver étant attendue par le public depuis fort longtemps, il va y avoir de nombreux marcheurs sur les sentiers, le risque est grand de voir des conflits d’usage se poser ainsi que d’évidents problèmes de sécurité.
Pourquoi n’avez-vous pas suivi les avis défavorables donnés par l’ensemble des services instructeurs du « guichet unique environnement » de la Direction Départementale des Territoires?
Il est irresponsable de la part de l’Etat d’autoriser de telles manifestations en milieux naturels alors que la pratique des loisirs motorisée y est interdite par la loi…
Il est inacceptable que les associations de protections de l’environnement n’aient pas été consultées.
Comme l’arrêté incriminé présente de nombreux points d’illégalité il sera attaqué devant le tribunal administratif. Mais il sera malheureusement trop tard pour éviter les dégâts !
Un recours en référé (urgence) est impossible vu les délais. Et c’est SCANDALEUX.
Quand on est mis devant le fait du prince sans recours possible, qu’en est-il de la démocratie?
C’est pour ces raisons que nous vous demandons ainsi que plusieurs autres associations, de bien vouloir abroger d’urgence cet arrêté.
Les associations :
Oiseaux Nature
Vosges Nature Environnement
SOS Massif Vosgien
Association de Sauvegarde des Vallées et de Prévention des Pollutions
Granges-Aumontzey – Environnement – Des associations dénoncent la tenue d’un enduro de moto – Vosges Matin le 07-04-2018
Voir la suite sur notre page Actions en justice
Archives: LA VOLONTAIRE prévue le 21 mars 2015 N’A PAS EU LIEU !
LA VOLONTAIRE prévue le 21 mars 2015 N’A PAS EU LIEU !
La préservation des zones humides
Les zones humides sont menacées et pourtant elle joue un rôle vital dans notre environnement: zone tampon (ruissellement, crue, érosion…), refuge pour la faune et la flore, lieu de reproduction, de nourriture, point d’eau où les animaux viennent boire…
Lire les articles du Troglo dans les numéros 28, 58 et 59, toujours d’actualité: Les zones humides de Lorraine, Troglo spécial zone humide – plantation de phragmites au plan d’eau de Remiremont – le roseau et ses cousins, les oiseaux des roseaux
Un exemple d’action de Oiseaux Nature: Les mares en danger à Cornimont sont sauvées!:
Mare en Danger – Le Troglo n°130 décembre 2018
La forêt, gestion durable, écologique et sociale
Forêt d’exception Darney-La Vôge : une occasion manquée pour la biodiversité ! – Février 2023
Alerte scolyte typographe, la petite bête qui fait mourir les épicéas en masse! – Décembre 2019
Depuis deux ans, les épicéas rougissent et meurent en masse dans les Vosges. Qui est responsable? Les sécheresses successives, et un minuscule insecte de même pas 5 mm, qui profite lâchement de l’affaiblissement des arbres en souffrance : le Typographe de l’épicéa !
Louis-Michel NAGELEISEN, qui était spécialiste des dépérissements au Département de la Santé des Forêts, nous en dit plus sur ce redoutable insecte:
Scolytes dans le Massif vosgien : une situation inédite – Louis-Michel Nageleisen-Oiseaux Nature – Décembre 2019

Mortalité massive d’une pessière (plantation d’après la 2ème guerre mondiale) dans les Vosges au cours de l’été 2019.
L’association Oiseaux Nature fait partie du collectif SOS forêts
Le collectif SOS Forêt France s’engage pour contribuer à élaborer et à faire adopter une autre vision de la gestion forestière et de la filière Bois qui optimise les apports sociaux, écologiques et économiques des forêts à court et long terme, pour le bien de tous, aujourd’hui et demain.
Le collectif SOS Forêts est né en en Lorraine, son but est:
- dénoncer la politique ultra-productiviste en vigueur
- instaurer une gestion écologique et sociale de la Forêt
L’Intersyndicale des personnels de l’ONF, les forestiers en lutte et les associations vous proposent diverses actions afin de conserver les forêts et contre une vision exclusivement économique de la forêt:
- Rejoindre le mouvement SOS Forêts qui réunit des forestiers, des associations environnementales et des citoyens pour lutter contre la malforestation.
- Soutenir les agents de l’ONF dans leur lutte pour préserver les forêts publiques
- S’impliquer pour les alternatives forestières
Réseau pour les Alternatives Forestières RAF
- Participer au rachat de forêts gérées de façon douces
- Lire pour s’informer et agir en forêt
Agir ensemble en forêt Guide pratique, juridique et humain – Pascale Laussel, Marjolaine Boitard, Gaëtan du Bus de Warnaffe © Éditions Charles Léopold Mayer, 2017
En téléchargement sur Internet
- Voir un film pour comprendre le problème des forêts publiques et réagir
LE TEMPS DES FORÊTS est un documentaire sur la « mal-forestation » française, réalisé par François-Xavier Drouet. Produit en partenariat avec Télérama, Sciences et Avenir, Alternatives Économiques, Reporterre, SOS Forêt, ConsoGlobe et Au Jardin.
« Le Temps des forêts Documentaire de François-Xavier DROUET Symbole aux yeux des urbains d’une nature authentique, la forêt française vit une phase d’industrialisation sans précédent. Mécanisation lourde, monocultures, engrais et pesticides, la gestion forestière suit à vitesse accélérée le modèle agricole intensif. Du Limousin aux Landes, du Morvan aux Vosges, «Le Temps des forêts» propose un voyage au coeur de la sylviculture industrielle et de ses alternatives. Forêt vivante ou désert boisé, les choix d’aujourd’hui dessineront le paysage de demain… »
Quelques indicateurs au niveau national, européen et mondial
Cette rubrique ne doit faire baisser les bras, au contraire elle renvoie à des articles, des données qui peuvent aider à informer et alerter. La perte de la biodiversité qui est liée essentiellement aux activités humaines est silencieuse et insidieuse. Mettons en lumière ce mal pour mieux le combattre et pour avoir toujours plus d’arguments devant nos détracteurs! Vous trouverez sur le site des solutions proposées par Oiseaux Nature.
Résultat du programme de suivi temporel des oiseaux communs (STOC)
« …Entre 1989 et 2019, les effectifs des oiseaux communs dans leur ensemble ont diminué de 15%. La chute la plus importante concerne les oiseaux spécialistes des milieux agricoles (-38%), tandis que les oiseaux généralistes, pouvant vivre dans des milieux très variés, de la ville aux forêts et aux plaines céréalières, ont augmenté de 22%… »
Près de 30 % d’oiseaux en moins en 30 ans dans les villes et les campagnes françaises MNHN 31 mai 2021
Consulter le bilan 1989/2019 – 30 ans de suivis participatifs
Bilan 2021 de l’ONB (Observatoire National de la Biodiversité) : Biodiversité en crise il est urgent d’amplifier les actions
« …La biodiversité est en crise et la société française en prend conscience : plus d’un tiers de la population déclare déjà ressentir les conséquences de l’érosion de la biodiversité dans leur vie quotidienne.
La nouvelle publication annuelle de l’ONB dresse un bilan alarmant de l’état des écosystèmes et des espèces de notre territoire, où les pressions d’origine humaine (destruction des habitats, surexploitations, pollutions…) ne diminuent pas… »
Les scientifiques de l’IPBES ont publié l’évaluation de l’état mondial de la biodiversité : un million d’espèces sont menacées d’extinction – Mai 2019:
Les scientifiques de l’IPBES (Plateforme Intergouvernementale sur la Biodiversité et les Services Écosystémiques) ont rendu public leur rapport sur l’état mondial de la biodiversité (résumé) : « Le dangereux déclin de la nature : Un taux d’extinction des espèces « sans précédent » et qui s’accélère – La réponse mondiale actuelle est insuffisante ; Des « changements transformateurs» sont nécessaires pour restaurer et protéger la nature. »
-une information sur une urgence absolue presque confidentielle, qui ne semble pas inquiéter beaucoup de monde et surtout pas nos décideurs,
-à la suite de ce rapport, un G7 environnement à Metz qui adopte une charte « gentillette » (« non contraignante« , un président de la croissance économique qui ignore la biodiversité et qui annonce des mesures concernant son sauvetage…difficile à croire…
-Puis en 2022, la COP…quel est son numéro? …ah oui , la COP 27 ou la résistance des pays émetteurs de CO2
Aller, on continue quand même à y croire à ce sauvetage, on agit et on appelle à l’action.
CP:Le dangereux déclin de la nature : Un taux d’extinction des espèces « sans précédent » et qui s’accélère – IPBES – Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques – Le 6 mai 2019 à Paris
Le rapport sur l’état de la nature de l’UE met en évidence le déclin de la biodiversité en Europe – Octobre 2020:
« Non seulement l’érosion de la biodiversité n’a pas été enrayée au sein de l’Union européenne (UE) ces dernières années mais sa détérioration s’est encore aggravée, notamment en raison des activités agricoles. »
Plus de la moitié des oiseaux sauvages en mauvais état de conservation dans l’UE – Animal Cross 22 octobre 2020 (article du Monde)
…Cette évaluation fait apparaître la nécessité d’opérer un changement radical si nous voulons avoir une chance réelle de faire en sorte que la biodiversité de l’Europe soit sur la voie du rétablissement d’ici 2030…
Le rapport sur l’ État de conservation de la nature dans l’Union européenne
Un article de National Géographic qui résume l’étude menée par BirdLife International, la Société Royale pour la Protection des Oiseaux et la Société tchèque d’ornithologie:
Plus de 600 millions d’oiseaux ont disparu en Europe depuis les années 1980 – National géographic 25 avril 2022
Depuis 1998, le WWF publie tous les deux ans le Rapport Planète Vivante qui mesure l’état de la biodiversité sur la planète. Cette année encore, il est urgent d’agir.
« Une nouvelle analyse basée sur les données de la Liste Rouge permet de superposer six menaces clés pour les vertébrés terrestres : l’agriculture, la chasse, l’exploitation forestière, la pollution, les espèces envahissantes et le changement climatique. »
La liste rouge des espèce menacées en France – UICN Comité français