Chasse et piégeage

Faon de chevreuil - Dessin de Catherine Bernardin

Faon de chevreuil – Dessin de Catherine Bernardin

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Page mise à jour en mars 2024

 

La chasse un art, un loisir, un sport, une activité de régulation, de destruction…?

Des millions d’animaux tués tous les ans, des milliers d’animaux blessés non retrouvés et qui agoniseront pendant plusieurs jours, des animaux protégés et malgré tout tués, des espèces dont la population est en chute libre et qui continuent d’être chassées, des chasses cruelles qui font durer la souffrance comme le déterrage, la chasse à courre, les chasses « traditionnelles », les élevages de « gibiers », une soi-disant « régulation » inutile, des périodes de chasse pendant la reproduction et la migration de la faune sauvage, etc… bref un accaparement très discutable de la nature, de la faune, de la forêt et de la campagne qui met à mal encore un peu plus la biodiversité alors qu’une grande partie de la population n’accepte plus cette activité mortifère qu’est la chasse.

En savoir plus sur la chasse:

site web Internet Périodes de chasse en France (en construction)

site web Internet Les espèces chassables en France: Arrêté du 26 juin 1987 fixant la liste des espèces de gibier dont la chasse est autorisée

 

Affiche Si vous aimez la nature comme moi-elle n'en a plus pour longtemps - chasse

 

Sommaire de la page:

 


 

Les dernières nouvelles concernant la chasse et le piégeage

Élevage de faisans - chasse

 

Rendez vous dans notre rubrique ACTUALITÉS > LES NOUVELLES

 

 


 

Créez une réserve de chasse au bénéfice de Oiseaux Nature

C’est créer une zone de non chasse, une zone naturelle protégée, un refuge sans chasse, en résumé c’est une zone de tranquillité pour la faune sauvage et pour vous même.

 

 

Panneau Ois nat zone naturelle protégée

Vous êtes propriétaire d’un terrain ? Confiez-nous le droit de chasse qui y est attaché.
Votre terrain deviendra une zone de non chasse. La faune sauvage y sera protégée.
Vous êtes propriétaire d’un terrain dans les Vosges, gros ou petit, clos ou non et vous désirez en faire un refuge pour la faune, sans chasse, sans piège. C’est possible bien sûr car « Nul n’a la faculté de chasser sur la propriété d’autrui sans la consentement du propriétaire ou de ses ayants droits. » (article L422-1 du Code de l’Environnement).
Pour plus d’information rendez-vous à la rubrique:

AGIR > Aidez-nous  > Zone de non chasse, zone protégée, refuge sans chasse

Les nouveaux panneaux « Zone naturelle protégée » sont disponibles, contactez nous pour plus d’information.

Panneau zone naturelle protégée - Oiseaux Nature

 

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Plans de chasse dans les Vosges

Bonnes nouvelles! : 

Le tribunal administratif de Nancy a annulé le 18 juillet 2023 suite à un recours d’Oiseaux Nature, les 2 arrêtés préfectoraux des années passées (2021-22 et 2022-23) autorisant la chasse à l’alouette des champs et au vanneau huppé.

Extrait du jugement: « …L’arrêté du 31 mai 2021 modifié par l’arrêté du 5 août 2021 et l’arrêté du 28 mai 2022 du préfet des Vosges sont annulés en tant qu’ils n’ont pas interdit la chasse à l’alouette des champs et au vanneau huppé. … »

Pratiquement en même temps, en juillet 2023, Oiseaux Nature déposait à nouveau un recours en justice pour obtenir la suspension du nouvel arrêté pour la saison de chasse 2023-2024.

Le juge l’a suspendu le 22 août 2023: « …Article 2: L’exécution de l’arrêté du 24 mai 2023 de la préfète des Vosges est suspendu en tant qu’il n’interdit pas la chasse à l’alouette des champs et au vanneau huppé. … »

En août 2023, une nouvelle consultation publique pour modification de l’arrêté « Plan de chasse 2023-24 » a été postée sur le site de la préfecture des Vosges: Consultation publique, modification du plan de chasse 2023/2024, périodes d’ouverture et clôture de la chasse

En septembre 2023  l’arrêté plan de chasse 2023/24 a été modifié. L’arrêté modificatif est est paru le 15 septembre 2023 :

site web Internet Arrêté n° 409/2023/DDT du 15 septembre 2023 portant modification de l’arrêté n°190/2023/DDT du 24 mai 2023 relatif au plan de chasse du grand gibier et aux plans de gestion du sanglier et du petit gibier, portant ouverture et clôture de la chasse dans le département des Vosges, (2 pages) Page 10

Il y est indiqué: « …Vu les conclusions du tribunal suite aux requêtes contre les arrêtés chasse pour les saisons 2021-2022 et 2022-2023, indiquant que la préfète aurait dû interdire la chasse de l’alouette des champs et du vanneau huppé pour les saisons 2021-2022 et 2022-2023…

…Article 1er : Dans l’article 8 de l’arrêté préfectoral n°190/2023/DDT susvisé, dans la partie PETIT GIBIER, il est ajouté : La chasse de l’alouette des champs et du vanneau huppé est interdite sur le département.« 

Pour cette « période de chasse 2023-24 », il n’y aura pas de chasse aux alouettes des champs et aux vanneaux huppés!

 

Les plans de chasse précédents:

pdf  Plan de chasse dans les Vosges 2022-23

pdf Plan de Chasse dans les Vosges 2021-2022

pdf Plan de chasse dans les Vosges 2020-2021

pdf Plan de chasse dans les Vosges 2019-2020

pdf Plan de chasse dans les Vosges 2018-2019

 

Animal sauvage, chassable, ESOD, envahissant, protégé…?

Attention:  Depuis la rédaction de l’arrêté plan de chasse 2022-23 pour les Vosges, les listes des espèces chassables concernant le « petit gibier-oiseaux de passage » et le « petit gibier-oiseaux d’eau » n’apparaissent plus. Cela ne veut pas dire, comme certains ont pu le croire à la lecture des derniers plans de chasse, que ces espèces ne sont plus chassables dans les Vosges. Cela signifie qu’il n’y a aucune condition spécifique de chasse dans les Vosges pour les espèces qui ne sont pas cités sur le plan de chasse et qu’elles sont chassables selon les arrêtés ministériels du 24/03/06 modifié, du 19/01/09 modifié .

Note : Il existe (trop rarement) la possibilité de suspension de la chasse au niveau national pour certaines espèces comme par exemple le grand tétras, la tourterelle des bois, la barge à queue noire et le courlis cendrée. Au niveau départemental un préfet peut aussi retirer certaines espèces de la liste des espèces chassables pour le département. Inversement, il existe aussi des dérogations pour destruction d’ espèces protégées, le plus connu étant le cas du loup en France.

Et puis pour compliquer le tout, un préfet peut prendre un arrêté pour fixer une période complémentaire, hors période de chasse, pour le déterrage des blaireaux, espèce chassable (pas de période complémentaire dans les Vosges) dans le cadre le plus souvent de lutte contre les dégâts, ce qui est d’une hypocrisie sans nom (voir notre page dédiée au blaireau.) Cela se fait aussi pour les renards, espèce chassable et ESOD.

Ne pas confondre: la réglementation de la chasse avec la réglementation de la destruction s’appliquant aux animaux ESOD (voir plus pas dans la page) lors de dégât aux cultures ou encore la réglementation dans le cadre de la salubrité publique. En effet par exemple, un préfet peut prendre un arrêté pour effectuer des battues administrative hors période de chasse, le plus souvent cela concerne les sangliers ou encore un arrêté de destruction à tirs contre les corvidés ou pigeons ramiers. Le maire peut lui aussi prendre des arrêtés municipaux de destruction/régulation de certaines espèces et des AM de battues administratives, sous contrôle de la DDT.

Photo Annie Barthélémy

Vous l’aurez compris, le dédale de réglementations offre peu de limites aux destructeurs de la faune sauvage, sauf la vigilance et les actions d’associations de protection de la nature comme Oiseaux Nature!

 

Au sujet du statut juridique de l’animal sauvage

Piéger un animal domestique est condamnable, piéger un animal sauvage l’est bien moins. L’animal sauvage est doté du statut de «res nullius» (choses qui n’appartiennent à personne et dont l’usage est commun à tous – article 714 du code civil) ainsi que du statut de «biens qui n’ont pas de maître» (article 713 du code civil) pour ceux qui ne sont ni « gibier », ni protégés. Les animaux sauvages en liberté, qui ne sont pas protégés par la loi, ne sont donc pas reconnus comme des êtres sensibles. Ils peuvent être blessés, capturés, maltraités, piégés, mis à mort à la chasse et par piégeage mais rassurez vous le gouvernement assure réfléchir au bien être de l’animal sauvage non captif.

site web Internet Article 515-14 du code civil – Créé par LOI n°2015-177 du 16 février 2015 – art. 2
Les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité. Sous réserve des lois qui les protègent, les animaux sont soumis au régime des biens.

site web Internet Article L214-3 du code rural et de la pêche maritime
Il est interdit d’exercer des mauvais traitements envers les animaux domestiques ainsi qu’envers les animaux sauvages apprivoisés ou tenus en captivité.
Des décrets en Conseil d’Etat déterminent les mesures propres à assurer la protection de ces animaux contre les mauvais traitements ou les utilisations abusives et à leur éviter des souffrances lors des manipulations inhérentes aux diverses techniques d’élevage, de parcage, de transport et d’abattage des animaux.
Il en est de même pour ce qui concerne les expériences biologiques médicales et scientifiques qui doivent être limitées aux cas de stricte nécessité.

site web Internet Article 521-1 du code pénal – Modifié par Ordonnance n°2006-1224 du 5 octobre 2006 -art. 6
Le fait, publiquement ou non, d’exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.

Logo Troglo Oiseaux-Nature 3kb Le statut de l’animal en France Le Troglo n°122 de septembre 2014 pages 10 et 11

 

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La « gestion » calamiteuse des populations de sangliers par les chasseurs

 

A poser sur votre vélo, voiture, sac à dos…

Il y a environ plus de 40 ans les chasseurs pour leur loisir, ont lâché dans la nature des sangliers d’élevage. C’est interdit aujourd’hui mais les chasseurs continuent à faire en sorte d’avoir toujours « sous le fusil » ce gros gibier en abondance ce qui leur permet de continuer à chasser sans trop de difficulté. La chasse aux sangliers, en plus d’être cruelle (voir le nombre important d’animaux sauvages blessés non retrouvés, voir aussi comment ils sont « achevés »), c’est aussi absurdité, contradiction et « non dit » car bien sûr c’est cette chasse qui est responsable* des surpopulations de sangliers et ces derniers en font tragiquement les frais. Les chasseurs appellent cela régulation, en fait ils veillent à avoir toujours une réserve de sangliers, tous plus gros les uns que les autres, à abattre pour leur loisir. Mais ces apprentis sorciers de l’écologie sont maintenant dépassés et leur soi-disant « gestion » est un échec.

*voir l’agrainage qui permet une meilleure reproduction, le nourrissage en tout genre, l’élevage/croisements, les tirs sélectifs, la chasse commerciale et les séjours très lucratifs de chasse au grand gibier qui importent en France des sangliers…La France un vaste élevage de sanglier, entretenu par les chasseurs, vous voulez savoir comment c’est possible…« …Encore trop de grosses laies de plus de 50 kg sont tirées, ce qui compromet la reproduction de l’espèce !… » (paroles de chasseur)

 

Un mois de plus pour détruire:

site web Internet Décret n° 2020-59 du 29 janvier 2020 relatif à la période de chasse du sanglier en France métropolitaine

Mais non, vous ne rêvez pas : un mois de plus pour chasser… pardon « gérer les populations de sangliers »…Les préfets, avec cet arrêté ministériel, pourront faire le choix d’un plus grand dérangement de la nature déjà fragilisée et en pleine période de renouveau … On ne doute pas du choix incohérent qui sera fait dans un grand nombre de départements par les chasseurs…oups… par le préfet. La période de chasse pour ces pauvres sangliers peut maintenant aller du 1er juin  jusqu’au 31 mars sans parler des battues administratives contre les sangliers et la possibilité aux agriculteurs de demander des tirs et ceci toute l’année !

 

La chasse aux sangliers, la « chasse gardée » des chasseurs…?

Un arrêté ministériel relatif au piégeage du sanglier  fait grincer des dents les chasseurs, il semble qu’ils perdent la main sur leur « joujou ». Dans certains départements, Les sangliers peuvent être classés  espèces susceptibles d’occasionner des dégâts (ESOD ex « nuisibles » groupe 3 avec les lapins de garenne, les pigeons ramiers) par un arrêté préfectoral annuel. Entre garder du « gibier » pour la saison de chasse et garder leur image de bienfaiteur au service de la population, les chasseurs hésitent…

site web Internet Arrêté du 2 novembre 2020 relatif au piégeage du sanglier

site web Internet AP 2022 classement « nuisible » du sanglier dans les Vosges

 

L’agrainage des sangliers dans les Vosges

On le sait, l’agrainage est une fausse solution, un moyen détourné pour maintenir une population élevée de sangliers à tirer, à tuer (les chasseurs diront « à réguler »).

 Le 5 mars 2020, le Préfet des Vosges signait un arrêté fixant à titre exceptionnel les modalités de l’agrainage de dissuasion du sanglier dans le département des Vosges qui indique entre autres que l’agrainage est interdit en zone de montagne toute l’année et remet les pendules à l’heure quant à la réglementation de l’agrainage.

Depuis 2023, l’article L425-5 du code de l’environnement indique: « Le nourrissage en vue de concentrer des sangliers sur un territoire est interdit. Le schéma départemental de gestion cynégétique peut autoriser des opérations d’agrainage dissuasives en fonction des particularités locales.« 

Ainsi, l’agrainage des sangliers dans les Vosges se fait à partir d’un contrat entre les chasseurs et les propriétaires des terrains sur lesquels se fait l’agrainage et les modalités indiquées dans le Schéma Départemental de Gestion Cynégétique des Vosges.

Notre position, quant à l’agrainage, est celle-ci:

Comme pour tout animal, un apport d’alimentation favorise sa fécondité ainsi que le taux de survie des jeunes. Si cet apport est effectué avec du maïs, il incite les animaux à en rechercher là où il abonde. S’il s’agit, comme c’est le cas ici pour le sanglier, d’un animal classé « nuisible », l’opération devient totalement incohérente, sauf si on souhaite élever des sangliers. Cet élevage de sanglier est une calamité pour la flore et la faune et nous l’avons souvent souligné. Les sangliers y compromettent les jeunes plantations et les nichées au sol de nombreuses espèces dont les tétraonidés pour lesquels de nombreux efforts avec des Plans d’Actions couteux sont en cours pour tenter d’éviter leur extinction.

Nous sommes donc totalement opposés à toute forme d’agrainage des sangliers.

Ainsi, nous avons donc envoyé ce courrier à Monsieur le Préfet:

pdf  Lettre au Préfet de Oiseaux Nature concernant la pratique de l’agrainage – le 01-11-2021

Lettre au Préfet de Oiseaux Nature concernant la pratique de l'agrainage - 01-11-2021   Lettre au Préfet de Oiseaux Nature concernant la pratique de l'agrainage - 01-11-2021 - 2

 

Pour en savoir plus au sujet de la chasse au sanglier et la soi-disant « régulation »:

site web Internet La chasse au sanglier : histoire d’une escroquerie nationale – Pierre Rigaux 06-08-2020

site web Internet Le cas du Sanglier : des vérités qui pourraient bien vous retourner – Animal Cross 19-09-2019

site web Internet  “Invasion sangliers” : trois raisons de revoir le documentaire de France 3 – 11-02-2019

Dessin Catherine Bernardin

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Les espèces susceptibles d’occasionner des dégâts (ESOD anciennement « nuisibles »)…?!

L’association Oiseaux Nature, qui œuvre dans les Vosges depuis plus de 40 ans à la défense de la nature, est opposée à l’existence de listes d’espèces susceptibles d’occasionner des dégâts qui ne sont fondées que sur une vision électoraliste et politique des problèmes environnementaux et non sur des arguments et connaissances scientifiques.

Ainsi, les espèces prétendument qualifiées dans un langage parfaitement technocratique de « susceptibles de causer des dégâts », ont un rôle primordial dans le bon fonctionnement de nos écosystèmes. Malheureusement les services rendus par ces animaux ne sont jamais pris en compte : régulation des rongeurs par le renard, la fouine, la martre, la belette, le putois, consommation des larves de hannetons par les corvidés, élimination des cadavres par les espèces charognardes, dissémination de glands et des graines qui favorise la régénération naturelle des chênes dans nos forêts par le geai des chênes et d’autres oiseaux, etc. Pour une partie, les dégâts qui sont signalés sont plutôt des désagréments évitables et compensés par les bénéfices apportés par les animaux pointés et bénéfices qui en plus sont passés sous silence parce que invisibles au moment des faits.

Nous pensons que sur le terrain, les termes «susceptibles d’occasionner des dégâts» ne changent rien au massacre de ces animaux pour lesquels les seuls points de vue de l’administration, des chasseurs et des piégeurs sont des éléments à charge le plus souvent très discutables. Effectivement, depuis quelques temps de nombreuses incitations à déclarer des dégâts sont faites par les fédérations de chasse, les associations de piégeurs et les syndicats d’agriculteurs, par tous les moyens de communication à leur disposition. Ils créent ainsi un besoin inutile voire lucratif alors que des solutions alternatives peuvent être mises en place. Oiseaux Nature a démontré depuis des années devant les tribunaux administratifs que les arrêtés préfectoraux anciennement « nuisibles » étaient vides du point de vue scientifique.

A l’heure où nos voisins européens évoluent dans leur pratique de la chasse et dans leur relation à la nature, la France s’enfonce encore un peu plus dans l’obscurantisme et la négation des réalités du fonctionnement des écosystèmes et de la nature.

Le texte ci dessous a été écrit au moment du changement de dénomination « espèces susceptible d’occasionner des dégâts » (ESOD) / « espèces nuisibles ». Malgré cela cette information est toujours valable et d’actualité, rien n’a changé si ce n’est le vocabulaire.

pdf Qu’est-ce qu’un nuisible – fb Oiseaux Nature·- Mercredi 21 novembre 2018

 

L’arrêté ESOD 2019-2022-23 (abrogé) – Voici le nouvel arrêté 2023-2026:

L’Arrêté Ministériel du 30 juin 2015 (abrogé) fixant la liste des espèces dites « nuisibles » ( arrêté prorogé jusque juin 2019 par le décret n° 2018-530 du 28 juin 2018 article 7) est arrivé à sa fin en 2019. Le ministère de la transition écologique et solidaire a demandé à chaque Direction Départementale des Territoires (DDT) de proposer une liste d’espèces de la faune sauvage indigène susceptibles d’occasionner des dégâts (termes insidieux qui remplacent le terme « nuisible » non sens écologique et scientifique ) pour la période 2019-2022.

site web Internet Arrêté ministériel du 3 juillet 2019 pris pour l’application de l’article R. 427-6 du code de l’environnement et fixant  la  liste, les périodes et les modalités de destruction des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts

(Dans cet arrêté l’enfumage des terriers de renard n’apparait plus comme moyen de destruction)

site web Internet ANNEXE Arrêté ministériel du 3 juillet 2019 – Rectificatif

Suite à l’arrêté du 3 juillet 2019 plusieurs associations de défense de la faune sauvage dont Oiseaux Nature ont fait des recours au Conseil d’État afin de faire annuler le classement de certaines espèces sauvages dans la liste ESOD. Ainsi le ministère a pris un nouvel arrêté modifiant le statut de certaines espèce dans certains départements dont le renard dans les Vosges et le putois sur le territoire national. En effet le putois n’apparait plus dans la liste ESOD 2022!

site web Internet Arrêté du 16 février 2022 modifiant l’arrêté du 3 juillet 2019 pris pour l’application de l’article R. 427-6 du code de l’environnement et fixant la liste, les périodes et les modalités de destruction des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts

 

Après ces arrêtés ministériels 2019-2022, arrive le nouvel arrêté ministériel « ESOD » 2023 qui est paru en août 2023, l’arrêté de 2019 rectifié par l’arrêté de 2022 est ainsi abrogé:

site web Internet Arrêté du 3 août 2023 pris pour l’application de l’article R. 427-6 du code de l’environnement et fixant la liste, les périodes et les modalités de destruction des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts

L’arrêté est applicable jusqu’au 30 juin 2026

Voici la liste en ce qui concerne les Vosges:

Renard : communes de : Les Ableuvenettes, Ainvelle, Ambacourt, Ameuvelle, Anglemont, Arches, Attigneville, Autreville, Autrey, Auzainvilliers, Avranville, Badmenil Aux Bois, La Baffe, Bains Les Bains, Bainville Aux Saules, Ban De Laveline, Ban De Sapt, Basse Sur Le Rupt, Bazoilles Sur Meuse, Beaumenil, Bellefontaine, Bertrimoutier, Bettegney Saint Brice, Bettoncourt, Biecourt, Boulaincourt, Bouxieres Aux Bois, Brechainville, Bulgnéville, Chamagne, La Chapelle Aux Bois, Charmois L’orgueilleux, Chatel Sur Moselle, Chatenois, Chaumousey, Chenimenil, Circourt Sur Mouzon, Le Clerjus, Cleurie, Contrexeville, Cornimont, Courcelles Sous Chatenois, Coussey, Darnieulles, Deinvillers, Denipaire, Derbamont, Dombasle Devant Darney, Dombasle En Xaintois, Domevre Sur Aviere, Domevre Sur Durbion, Dommartin Aux Bois, Dommartin Sur Vraine, Domptail, Domvallier, Doncieres, Dounoux, Eloyes, Entre Deux Eaux, Epinal, Escles, Essegney, Ferdrupt, Floremont, Fomerey, Fontenoy Le Château, Fremifontaine, Frizon, Gelvecourt Et Adompt, Gerardmer, Gerbamont, Gigney, Girancourt, Gircourt Les Vieville, Girecourt Sur Durbion, Girmont, Grand, Grandrupt De Bains, Grandvillers, Gugnecourt, Hadigny Les Verrières, Hadol, Hagecourt, Hagneville Et Roncourt, Haillainville, Harchechamp, Hardancourt, Harol, Housseras, Hymont, Jeanmenil, Jesonville, Jeuxey, Laveline Du Houx, Lepanges Sur Vologne, Lerrain, Liffol Le Grand, Ligneville, Mandray, Marey, Martigny Les Bains, Maxey Sur Meuse, Medonville, Menil De Senones, Mirecourt, Moncel Sur Vair, Mont Les Neufchateau, Monthureux Sur Saone, Moriville, Moyenmoutier, Neufchateau, Nomexy, Nonville, Oelleville, Offroicourt, Padoux, Pleuvezain, Plombieres Les Bains, Portieux, Poussay, Provencheres Sur Fave, Ramecourt, Ramonchamp, Raon Aux Bois, Raon L’etape, Raon Sur Plaine, Regnevelle, Rehaincourt, Relanges, Rochesson, Le Roulier, Rozerotte Et Menil, Rupt Sur Moselle, Saint Baslemont, Saint Die, Saint Etienne Les Remiremont, Saint Nabord, Saint Remy, La Salle, Sandaucourt, Sans Vallois, Sapois, Le Saulcy, Saulcy Sur Meurthe, Saulxures Sur Moselotte, Senonges, Sercoeur, Sionne, Suriauville, Thiefosse, Le Tholy, Tremonzey, Urimenil, Uzemain, Vagney, Le Val D’ajol, Valleroy Aux Saules, Valleroy Le Sec, Les Vallois, Varmonzey, Vervezelle, Vieux Moulin, Viomenil, Vittel, Viviers Le Gras, Xaronval, Xertigny.
Fouine : ensemble du département.
Corbeau freux : ensemble du département.
Corneille noire : ensemble du département.
Étourneau sansonnet : communes de : Aheville, Anglemont, Attigneville, Avranville, Aydoilles, Bazoilles-Et-Menil, Beaufremont, Bellefontaine, Bleurville, Bouxurulles, Bru, Capavenir-Vosges, Chaumousey, Clezentaine, Coussey, Darney, Derbamont, Dombrot-Le-Sec, Domevre-Sous-Montfort, Dounoux, Epinal, Escles, Evaux-Et-Menil, Frenelle-La-Grande, Freville, Gigney, Girancourt, Gironcourt-Sur-Vraine, Grandvillers, Grignoncourt, Gugney-Aux-Aulx, Hadol, Hagecourt, Haillainville, Harmonville, Harol, Hennecourt, Hennezel, Houeville, Jorxey, Juvaincourt, La Neuveville-Sous-Chatenois, La Voge-Les-Bains, Les Voivres, Longchamp, Mattaincourt, Medonville, Menarmont, Menil-En-Xaintois, Menil-Sur-Belvitte, Mont-Les-Lamarche, Monthureux-Le-Sec, Morizecourt, Moyemont, Nomexy, Nonville, Norroy, Nossoncourt, Offroicourt, Plombieres-Les-Bains, Portieux, Rambervillers, Raon-Aux-Bois, Rapey, Regnevelle, Regney, Remicourt, Remoncourt, Renauvoid, Romont, Rouvres-En-Xaintois, Roville-Aux-Chenes, Rozerotte, Rugney, Saint-Benoit-La-Chipotte, Saint-Nabord, Saint-Ouen-Les-Parey, Sainte-Barbe, Savigny, Senaide, Sercoeur, Serecourt, Soncourt, Suriauville, Trampot, Uzemain, Varmonzey, Vaudoncourt, Velotte-Et-Tatignecourt, Ventron, Ville-Sur-Illon, Vincey, Vittel, Vomecourt, Vouxey, Xertigny.
Dans le département des Vosges, le renard ne peut être détruit qu’à tir ou par piégeage.
Dans le département des Vosges, l’étourneau ne peut être détruit qu’à tir.

Voir à ce sujet notre article où vous trouverez un tableau récapitulatif pour le renard en fonction des communes:  Nouvel Arrêté 2023 concernant les ESOD, anciennement nommées «nuisibles»

 

La liste ESOD nationale (groupe 2): Les belettes, les fouines, les martres, les putois ( ceux-ci n’apparaissent plus dans les listes en 2023), les renards, les corbeaux freux , les pies bavardes, les corneilles, les geais des chênes, les étourneaux sansonnets. Il existe aussi et malheureusement 2 autres listes* qui concerne des espèces sauvages dites « invasives » (groupe 1) et des espèces dont le statut est revu tous les ans par les chasseurs/préfets (groupe 3 par arrêté préfectoral)

Les 3 groupes soi-disant nuisibles:

site web Internet Décret n°2012-402 du 23 mars 2012 relatif aux espèces d’animaux classés nuisibles

La liste ESOD pour les Vosges a été proposée par les chasseurs (comme pour les autres départements), après quelques réunions – réunions dont l’essentiel des membres est juge et partie puisque chasseurs et piégeurs – spécialement dédiées pour cela en Commission Départementale de la Chasse et de la Faune Sauvage (CDCFS),  par la Direction Départementale des Territoires (DDT ) et signée par le préfet, sur la base de fiches de dégât douteuses.

pdf Comment et par qui notre faune vosgienne est-elle gérée – fb Oiseaux Nature le 14-11-2018

La liste ESOD à ce jour pour les Vosges: Les renards dans 167 communes, les fouines, les corbeaux freux, les corneilles noires, ces 3 dernières espèces pour l’ensemble du département et nouveau cette année , les étourneaux sansonnets dans 96 communes

Fouines toute l’année, pièges (uniquement à moins de 250 mètres d’un bâtiment, d’un élevage ou d’enclos de pré-lâchers de gibier), tirs

Renards toute l’année, pièges, tirs – Rappelons que grâce à Oiseaux Nature, les Vosges font exception en France où seulement 4 autres départements (l’Ardèche, les Ardennes, l’Hérault et le Haut Rhin) ne piègent pas les renards sur l’ensemble de leurs communes.

Corbeaux freux et corneilles noires pièges toute l’année – tirs entre la date de clôture générale de la chasse et le 31 mars au plus tard possible prolongation jusqu’au 10 juin et 10 juillet – Le tir dans les nids de corbeaux freux ou dans les nids de corneilles noires est interdit.

étourneaux sansonnets : seulement par tirs entre la date de clôture générale de la chasse et le 31 mars au plus tard prolongation jusqu’à la date d’ouverture générale de la chasse.

N’oublions pas que les tirs de renards et corbeaux hors période de chasse, comme l’autorise l’arrêté « nuisibles », permettent aux chasseurs de continuer leur saison de chasse après la fermeture comme ils aiment à le proclamer sur Internet et dans les médias. Quant au piégeage, pratique cruelle et barbare , c’est une activité pour piégeurs et chasseurs très spéciale qui ne propose pas d’alternative et pour cause…elle s’autodétruirait très rapidement ainsi que  l’étiquette de « grand protectorat salvateur » dont elle s’affuble. In fine, le grand secret de polichinelle c’est que les chasseurs piégeurs protègent avant tout « leur gibier d’élevage » proie malheureusement  et naturellement facile pour les prédateurs. Mais le plus grave c’est que jusqu’ici, ni le ministère, ni les administrations ne veulent écouter les appels et les alertes des associations de défense de l’environnement, des scientifiques, des observateurs sur le terrain qui dénoncent l’immense perte de la biodiversité – dont des espèces qui sont et seront sur les listes « noires » – et démontrent les bénéfices apportés par ces mêmes espèces.

 

Photo © Annie Barthélemy

 

*Les autres listes/groupes :

Certaines espèces dites « invasives » ou « exogènes » (Groupe ou catégorie 1) peuvent être dites «espèces non indigènes d’animaux classés nuisibles» selon l’arrêté ministériel du 2 septembre 2016: Les chiens viverrins, les visons d’Amérique, les ratons laveurs, les ragondins, les rat musqués, et les Bernaches du Canada. :

site web Internet Arrêté du 2 septembre 2016 espèces non indigènes d’animaux classés nuisibles sur l’ensemble du territoire métropolitain

ATTENTION: Des espèces dites invasives ou exogènes (non indigènes au autochtones) ne sont pas forcément classées ESOD ni espèces chassables:

site web Internet Arrêté du 14 février 2018 relatif à la prévention de l’introduction et de la propagation des espèces animales exotiques envahissantes sur le territoire métropolitain

Certaines espèces peuvent être classées « nuisibles »/susceptible d’occasionner des dégâts, par arrêté préfectoral annuel (Groupe ou catégorie 3): les lapins de garenne, les pigeons ramiers et les sangliers. :

site web Internet Arrêté du 3 avril 2012 pris pour l’application de l’article R. 427-6 du code de l’environnement et fixant la liste, les périodes et les modalités de destruction des animaux d’espèces susceptibles d’être classées nuisibles par arrêté du préfet

 

Le cas des pigeons: Voir notre article « Le pigeon des villes n’est pas celui que l’on croit » . En effet un maire peut prendre des dispositions par un arrêté municipal, concernant des animaux sauvages ou domestiques (chats, chiens, rongeurs, pigeon,s etc…) qui poseraient problème, en référence au Code Générale des Collectivités Territoriales (’article L 2212-2 du CGCT)

 

Un peu de réglementation concernant le classement et la « destruction » des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts:

-L’arrêté du 1er août 1986 réglemente entre autres, les armes à utiliser:

site web Internet Arrêté du 1 août 1986 relatif à divers procédés de chasse, de destruction des animaux nuisibles et à la reprise du gibier vivant dans un but de repeuplement (version au 20/11/2020)

 

L’arrêté du 2 août 2012 concernant la liste, les périodes et les modalités de destruction des espèces classées « nuisibles » a été abrogé le 5 juillet 2015

 

Le décret du 23 mars 2012 relatif aux espèces d’animaux classés « nuisibles » toujours en vigueur, précise la procédure de classement des espèces d’animaux classées nuisibles ou susceptibles d’être classées comme telles et les moyens de destruction des animaux des espèces classées nuisibles.

site web Internet Décret ministériel du 23 mars 2012 relatif aux espèces d’animaux classés « nuisibles »

 

La circulaire  du 26 mars 2012 présente les modalités de mise en œuvre de la procédure relative au classement des espèces d’animaux « nuisibles ».

site web Internet Circulaire du 26 mars 2012 relative à des modifications du code de l’environnement et à la procédure de classement des espèces d’animaux nuisibles

(Attention, dans cette circulaire l’enfumage des terriers de renards existe toujours, alors que l’enfumage est interdit maintenant)

 

Depuis l’entrée en vigueur de la loi biodiversité du 8 août 2016, le régime juridique des espèces soi-disant « nuisibles » a été modifié:

-Les listes des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts et les motifs de classement:

1° Dans l’intérêt de la santé et de la sécurité publiques ;
2° Pour assurer la protection de la flore et de la faune ;
3° Pour prévenir des dommages importants aux activités agricoles, forestières et aquacoles ;
4° Pour prévenir les dommages importants à d’autres formes de propriété

Et un cinquième motif est ajouté pour la destruction de « spécimens d’espèces non domestiques » dans le cadre des chasses, battues et piégeages:

5°Pour des motifs qui comporteraient des conséquences bénéfiques primordiales pour l’environnement.

site web Internet Article L427-6 du code de l’environnement

-le remplacement du mot « nuisibles» par « susceptibles d’occasionner des dégâts» :

site web Internet Décret n° 2018-530 du 28 juin 2018 portant diverses dispositions relatives à la chasse et à la faune sauvage

Le terme « nuisible » est remplacé mais le terme de destruction est toujours présent; la volonté d’un réel changement pour une véritable protection de la biodiversité ne s’est donc pas appliquée jusqu’au bout. Ces espèces qui soi-disant occasionnent des dégâts  et pour lesquels bien souvent des solutions non tuantes peuvent être trouvées, doivent être reconnues avant tout, comme ayant un rôle positif dans les écosystèmes au même titre que d’autres espèces sauvages.

 


 

En fin d’année 2018, Oiseaux Nature a mené des actions auprès du public et du préfet pour dévoiler l’horreur du piégeage et pour qu’aucune des espèces classées ESOD « ex-nuisibles » au niveau national, n’apparaisse sur la liste concernant les Vosges.

Manifestation à Epinal contre le piégeage des animaux dits nuisibles - Vosges Matin 02-12-2018

pdf Epinal Nature Manifestation à Épinal contre le piégeage des animaux dits nuisibles – Vosges Matin 02-12-2018
Des photos et une vidéo du rassemblement contre le piégeage sur notre page: Pétitions

 

pdf Lettre de Oiseaux Nature au Préfet des Vosges concernant le classement des dits « nuisibles » le 03-12-2018

Voici la réponse du Préfet des Vosges à notre lettre du 3 décembre 2018, à l’ordre du jour: évitement du sujet qui fâche, refuge derrière des banalités, et surtout un parti pris évident concernant les « éléments objectifs ». Nous répétons encore une fois que nous émettons des doutes quant aux fameuses fiches de dégâts renvoyées en préfecture par les chasseurs/piégeurs et qui servent de base aux listes de classement ESOD « ex-nuisibles » et qui seraient ces éléments objectifs!

réponse du Préfet le 04-01-2019-1 - liste "nuisibles" chasse piégeageréponse du Préfet le 04-01-2019-2 - liste "nuisibles" chasse piégeage

 

En juin 2019 Oiseaux Nature envoie au ministre une lettre, toujours d’actualité :

Lettre ouverte, le 4 juin 2019

Monsieur le Ministre de la Transition écologique et Solidaire,

Notre message, à la fois court et très fort, est porté par des milliers de Vosgiens et Vosgiennes. Il concerne le dossier de classement des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts (ESOD), auparavant appelé « dossier nuisibles », dont les arrêtés sont en cours d’étude par vos services. Il ressort, tout d’abord, que les atteintes inutiles à la biodiversité, la souffrance animale générée par les pièges, dont aucun n’est d’ailleurs sélectif, deviennent intolérables et sont rejetées par une très large majorité des citoyens. Or, tout prochainement, vous risquez de signer une décision lourde de conséquences concernant le piégeage dans les Vosges. Peut-être est-il encore temps pour vous d’éviter une erreur manifeste d’appréciation.

En effet, nous pouvons affirmer publiquement, preuves à l’appui, que ce dossier pourrait être considéré par le juge administratif comme étant truqué. Il est aussi inéquitable et d’une totale inefficacité, ce que tous les naturalistes et scientifiques qui étudient les espèces concernées vous confirmeront. Nous utilisons le terme truqué car ce dossier est fondé sur :

-des fiches de dégâts empilées par l’administration sans aucun regard critique et qui, en l’état, sont non recevables juridiquement et, plus grave encore, non vérifiées concernant l’espèce jugée «responsable»de dégâts;

-des cartes de répartition des espèces réalisées de manière tout particulièrement aléatoire, avec des données empilées sur 4 ans pour mieux noircir les cartes et donner une impression de dégâts massifs;

-des cartes de répartition des dégâts, avec des données empilées sur 4 ans, dans le même but de donner une ampleur injustifiée à des dégâts qui, en définitive, s’avèrent peu nombreux.

Ce dossier est par ailleurs manifestement inéquitable :

-il a été intégralement et uniquement instruit à charge concernant les espèces visées.

Aucune prise en compte des aspects bénéfiques de leur présence n’est effectuée (rôle primordial d’auxiliaire de l’agriculture pour le renard par exemple).

-Les remarques du représentant d’Oiseaux-Nature à la Commission Départementale de la Chasse et de la Faune Sauvages «nuisibles» n’ont pas été prises en compte, pire encore, elles ont été déformées, édulcorées ou oubliées dans le compte rendu de séance. Dans quels buts ?

Enfin, les conséquences des solutions préconisées dans ce dossier, c’est-à-dire tuer et piéger les espèces mises en cause, sont inefficaces : Détruire ces animaux sauvages après avoir oublié de prendre des mesures de prévention est incohérent et surtout inutile.

Concernant la fouine et le renard, nous avons les preuves que la prévention fonctionne, alors que le piégeage échoue année après année. Aussi, nous vous proposons les remarques suivantes :

-Concernant la fouine :

En 2009 ; 2010 ; 2011 ; 20126 décisions consécutives du Tribunal Administratif de Nancy ont conduit à ce que la fouine ne soit pas classée nuisible dans l’arrêté ministériel de 2012/2015. Ainsi, jusqu’en 2015 soit durant 6 années, la fouine, bien qu’elle soit restée toujours chassable, n’a plus été détruite au titre de «nuisible» dans les Vosges et ce, sans conséquences négatives pour l’Homme, bien au contraire. Les données n’ont pas varié et nous vous demandons, à ce titre, de ne pas classer la fouine «nuisible»/ESOD dans les Vosges dans votre prochain arrêté.

-Concernant le Renard :

Le grand public ne supporte plus la lutte acharnée et injuste qui lui est faite en tout temps, nuit et jour, par vagues de froid ou sécheresse, sans aucune justification sérieuse… et sans résultats. Les agriculteurs sollicitent de plus en plus les associations de chasse afin qu’il ne soit plus tué ou piégé dans leur secteur, compte tenu de son rôle de prédateur de micro-rongeurs qui empêche ainsi les dégâts faites aux cultures. Enfin, des études récentes ont démontré qu’il limite, de par son rôle de prédateur de micro-mammifères, la prolifération de la maladie de Lyme. Nous vous demandons par conséquent de ne pas classer le renard «nuisible»/ESOD dans les Vosges dans votre prochain arrêté.

-Concernant les Corvidés :

Les appels de gens scandalisés se multiplient, horrifiés par les tirs de mai-juin, à proximité des nids, sur les jeunes oiseaux dans les colonies. Il est possible de lutter contre les soucis posés par les corvidés autrement. Nous vous demandons de ne pas classer ces oiseaux «nuisibles»/ESOD dans les Vosges, hormis pour les cas des rares communes dans lesquelles il y a eu des fiches de dégâts, dûment authentifiées.

En résumé, ce qui nous incite à vous écrire, ce sont les remarques du public vers lequel nous sommes allés tous ces mois derniers, notamment lors des manifestations que nous avons organisées (Epinal, Rambervillers, etc…) contre le piégeage. Il va de soi que nous continuerons à l’informer de façon précise. Vous ne pouvez plus tenir un double discours de préservation de la biodiversité et du respect de l’animal d’une part et d’autre part signer des arrêtés de destruction massive là où c’est évitable. Nous vous remercions par avance de bien vouloir prendre en compte nos arguments et nous serons, bien entendu, très attentifs à la suite que vous donnerez à ce dossier.
Nous vous prions de croire à l’expression de nos respectueuses salutations
Pour Oiseaux-Nature
Les Vice-présidents

La Réponse…:

Réponse nuisibles présidence de la république à Oiseaux Nature 13-06-2019 chasse piégeage

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Le piégeage, une pratique barbare et cruelle

 

En France des espèces sauvages peuvent être tuées parce qu’elles sont susceptibles d’occasionner des dégâts (ESOD)! Il faut savoir que ce «classement» ESOD est basée sur des fiches de dégâts, dégâts qui seraient causés par les espèces en question. Le problème c’est que ces fiches sont, pour la plupart, douteuses: non datées, non signées, non validées, difficilement lisibles (il existe maintenant sur le site de la préfecture une procédure par Internet) et avec des montants fantaisistes concernant ces dégâts!

Et puis il faut savoir aussi que pour le propriétaire, remplir une fiche de « dégâts » quelle que soit l’espèce, comme le demandent les piégeurs/chasseurs ne sert à rien. Aucune indemnisation n’est prévue, seuls les agriculteurs ont droit à indemnité. Personne n’indemnise les propriétaires de forêts abîmées par les cerfs. Idem pour les sangliers: personne n’indemnise les particuliers qui ont pelouses parcs ou cultures dévastés. Les collectivités publiques dont les terrains de foot, cimetières parfois, sont retournés, en sont également pour leurs frais.

Des milliers de mammifères sauvages et d’oiseaux (dont le seul tort est d’essayer de survivre en s’adaptant tant bien que mal aux activités humaines qui elles ne sont pas du tout ou trop peu adaptées à la préservation de la vie sauvage, du moins ce qu’il en reste) seront ainsi anéantis tous les ans par tirs en période de chasse et le reste de l’année sur autorisation préfectorale ou municipale, par piégeage et par déterrage toute l’année ! Ces espèces ne connaitront donc aucun répit.

Qu’est ce qu’une « espèce susceptible d’occasionner des dégâts » (anciennement nuisible)?

Les espèces «ESOD» auraient des comportements naturels dont les conséquences poseraient des problèmes aux activités humaines… Les soi-disant « dégâts » sont souvent une conséquence des actions humaines, par exemple les lâchers de « gibier » d’élevage pour les tirs de loisir sont des proies faciles pour les renards, les renards deviennent alors pour les chasseurs, des espèces à exécuter, piéger et déterrer. Les chasseurs « 1er écologistes » semblent ignorer que: »Sur notre planète, chaque espèce s’inscrit dans un écosystème dans lequel elle joue un rôle, une fonction spécifique, et participe de toutes relations s’établissant entre les espèces en présence (proie/prédateur par exemple) (humanité et Biodiversité). » Et puis pourquoi ce terme « susceptible »? Ce n’est pas anodin, on peut donc détruire un nombre conséquent d’une espèce dont la plupart n’ont pas créé de problèmes, en supposant qu’ils puissent en faire, sur la base de fiches douteuses des années précédentes. Imaginez que l’on abatte votre chien ou votre chat parce qu’il est susceptible de vous mordre un jour même si cela n’arrivera jamais. Tout cela est digne d’une mauvaise comédie, c’est malheureusement la triste vérité. Le sérieux serait l’utilisation de fiches de dégât objectivement contrôlées afin de résoudre le problème là où il a lieu. Tirer et piéger tous les ans ne sert à rien bien au contraire.

site web Internet  Tout prédateur protège ses proies – Oiseaux Nature – Vosges Matin 2012

 

Quel est le sort réservé à ces espèces ?

Ces animaux seront « détruits »!… « Destruction » terme que l’on trouve dans les textes officiels, terme utilisé aussi pour les déchets! – de jour comme de nuit, toute l’année.

Destruction par piégeage: Piège – cage, non sélectif, tout animal sauvage protégé ou pas et tout animal domestique y entrent. Presque tous en meurent de stress, de faim, de la main du piégeur lorsqu’ils n’ont pas agonisé de longues heures. Pièges à mâchoires, en X, à lacets, souffrances, stress assurés, au mieux le piégeur intervient, au pire, la pauvre bête s’enfuit amputée ou meure après des heures de supplice.

Destruction par déterrage: longues heures de stress, et d’agonie pour les renards et renardeaux.

Destruction par tirs: renards presque toute l’année même quand il y a des jeunes au fond des terriers; corbeaux, corneilles, même au moment des nids, les oisillons mourront de faim.

Renard piégé chasse piégeage

Terreur dans le regard de ce renard

 

Pour quelles raisons le piégeage existe-t-il en France?

Des particuliers cherchent à se débarrasser de l’animal qui crée des troubles (volailles tuées, isolation abîmée…). Cette action est totalement inutile car un animal tué sera tôt ou tard remplacé par un autre ! Seule solution durable : réfléchir à ses installations (poulailler, isolation) de façon à rendre les intrusions impossibles (Voir nos pages « Cohabiter avec… « ). En effet, de même qu’il faut protéger ses fraisiers du chevreuil ou du sanglier, ainsi que ses volailles des chiens errants, il faut bien évidemment protéger ses biens de potentielles dégradations. Ceci permet le respect de la vie sauvage et de ces animaux qui par ailleurs rendent gratuitement de grands services en consommant les rongeurs.  La persécution des renard inutile, de façon aussi cruelle qu’absurde sans tenir compte du rôle très positif que l’espèce joue est regrettable. Même chose pour la fouine envers laquelle la population a appris à préserver ses biens depuis de nombreuses années.

Un renard mort? merci les gars! signé les 6000 souris que le renard s'apprêtait à manger dans l'année - ©La Hulotte

Image © avec l’aimable autorisation de La Hulotte

Passionné de piégeage, obnubilé par l’idée de détruire le « nuisible », le piégeur/chasseur est persuadé d’être à lui seul un service public. Les piégeurs font ainsi croire aux gens qu’ils leur rendent service, ce qui est FAUX ! En fait, les piégeurs ne sont sûrement pas des sauveurs, ils entretiennent ce mythe en faisant passer l’idée qu’il n’y a pas d’autre solution…Quant aux chasseurs ils veulent éliminer les prédateurs naturels qui se régalent des faisans, perdrix, proies faciles élevées en poulailler et relâchées pour être tirées.

 

Pourquoi dire NON au piégeage?

-Le piégeage c’est inutile:

Le piégeage peut et doit toujours être évité car il ne règle jamais les problèmes à moyen ou long terme. Un autre animal prendra la place vide laissée par l’animal tué. Et si pour certaines espèces, les animaux ne sont pas «remplacés», leur population déclinera créant ainsi un déséquilibre insidieux dans la nature avec toutes ses conséquences. Le renard, les mustélidés, les corvidés ont leur place dans nos campagnes ce sont des prédateurs auxiliaires de l’agriculture qui ne prolifèrent pas si on ne les nourrit pas. Ce sont aussi des animaux dits « éboueurs de la nature » pour certains. De tous les temps les piégeurs se sont acharnés contre les renards, or il y en a toujours autant ! Comme indiqué précédemment, La prévention doit être la règle, c’est la seule solution efficace. Des arguments vérifiés ci dessous:

Le Corbeau et le Renard ou la nécessité de réformer les stratégies de régulation des animaux dits nuisibles - Alerte presse du 10 juillet 2020 MNHM

site web Internet Pour une réelle évaluation des stratégies de gestion des « nuisibles » – CRBPO info du 6 juillet 2020

site web Internet Le Corbeau et le Renard, ou la nécessité de réformer les stratégies de régulation des animaux dits nuisibles – MNHN Alerte presse 10-07-2020

 

-Le piégeage c’est cruel:

Souvenez vous de la fouine aux 4 pattes sectionnées! L’animal sauvage souffre comme tout autre animal domestique. Une femelle tuée au printemps c’est toute une portée qui va mourir de faim. Comme les pièges tuants, les soi-disant non tuants provoquent des blessures et bien souvent la mort lente des animaux. Se dédouaner en disant qu’un piège est non tuant cache une réalité sordide et la fin sera toujours la même pour l’animal.

Renard piégé - Photo ASPA

pdf Le piégeage cruel, non sélectif, inutile, un déni du respect de la vie, cette renarde en est un exemple – Juin 2017

 

-Le piégeage c’est non sélectif et dangereux:

Des oiseaux protégés, des blaireaux, des chats sauvages, des hérissons, des chats, des chiens, etc… se font prendre dans les pièges, les pièges sont aveugles et douloureux, leurs contrôles (obligatoires) sont le plus souvent aléatoires. Les piégeurs disent qu’ils relâchent les espèces non cibles, en fait ces espèces pour la plupart ne survivront pas au piégeage. Souvenez vous de la fouine aux 4 pattes sectionnées, souvenez vous aussi de la buse aux 2 pattes coupées (ci dessous) par un piège. Ces animaux ont agonisé longuement et combien d’autres protégés, non protégés, domestiques (voir plus loin notre paragraphe sur le « piégeage et animaux domestiques ») se retrouvent ainsi blessés, le plus souvent agonisants sans être soulagés. Le nombre est certainement très élevé trop élevé, les contrôles pratiquement inexistants facilitent ce massacre.

Grand Duc Remiremont novembre 2019

site web Internet Le grand duc d’Europe n’a pas survécu à ses blessures – Vosges Matin Samedi 2 novembre 2019

Les pièges à mâchoires mutilent - Vosges Matin 28-05-2017

pdf Les pièges à mâchoires mutilent – Vosges Matin 28-05-2017

 

-Le piégeage c’est moyenâgeux, sans base scientifique:

Des renardeaux à l'école...Le Troglo 121- février 2014

C’est une pratique qui nie l’éducation des jeunes au respect de la vie, et qui méconnait le fonctionnement des écosystèmes. Les espèces dites ESOD s’avèrent en fait être fort bénéfiques à la collectivité et à l’agriculture.

Une fiche de présentation sur le piégeage par l’ONCFS en 2015. Sous la pression d’associations, la phrase « c’est simple, utile et amusant » a été retirée

 

-Les véritables raisons de l’existence du piégeage:

Lors de parties de chasse au « petit gibier », des milliers d’animaux de tirs sont lâchés. Quand vous saurez que les territoires concernés sont préalablement « nettoyés » de toute « vermine »* par tir et piégeage, vous comprendrez qu’il s’agit d’informations ultra-sensibles dont les chasseurs ne sont pas fiers. Nous pouvons influer sur ces faits intolérables. nous devons tous savoir combien d’animaux sont concernés et quels sont les animaux. La transparence est indispensable pour le bien être de tous.
*chats, mustélidés, renards et autres animaux friands de proies inadaptées et sans défenses.

Lire à ce sujet cet article:

site web Internet Quatre cadres de la fédération des chasseurs mis en examen pour destruction d’espèces protégées – Ma commune.info Ed Haut Doubs 2013

Chat forestier © Fabrice Cahez

Les espèces protégées, comme par exemple ce chat sauvage, paient aussi un lourd tribu au piégeage

 

Le piégeage est réglementé par des textes officiels

 Le piégeage n’est pas une activité de chasse…c’est une activité de « destruction » mais les deux sont liés…

site web Internet Arrêté du 29 janvier 2007 fixant les dispositions relatives au piégeage des animaux classés nuisibles en application de l’article L. 427-8 du code de l’environnement. (version au 20/11/2020)

-L’utilisation des pièges ayant pour effet d’entraîner la mort de l’animal par noyade est interdite depuis l’arrêté du 5 mars 2019

-L’usage de produits toxiques est formellement interdit dans les actes de « destruction »: Article 4 du décret du 23 mars 2012 malheureusement cela ne signifie pas que tous les toxiques ne soient pas utilisés frauduleusement, et encore bien des accidents arrivent, visibles chez les animaux domestiques (chiens, chats empoisonnés…)

-Aucun piège n’est sélectif. Des espèces protégées et domestiques sont aussi piégées et le plus souvent y laisse leur vie comme toutes les autres espèces.

L’article R427-13 du code l’environnement n’est pas appliqué parce que inapplicable sur le terrain…Et puis les pièges à mâchoires et bien d’autres pièges interdits existent toujours même s’ils ne sont plus en vente et continuent d’être utilisés.

Les types de pièges:

Arrêté du 1 août 1986 relatif à divers procédés de chasse, de destruction des animaux nuisibles et à la reprise du gibier vivant dans un but de repeuplement (version au 20/11/2020)

Voir en annexe de l’arrêté du 1er aout 1986 la longue liste des pièges…comme longue est, l’agonie des animaux piégés.

 panneau attention aux pieges

Agréé, le piégeur se sent donc investi d’une «mission» : piéger, piéger, tirer et piéger encore, poser des collets ou déterrer. La réglementation n’est certainement pas respectée à ce sujet (autorisations, relevés, carnet de piégeage, etc…). C’est facile, les contrôles sont quasi-inexistants! Oiseaux-Nature avec votre aide, compte bien rappeler que la loi existe et qu’elle EST INCONTOURNABLE.

Tout piégeur ne peut détruire dans les Vosges que les animaux classés ESOD par arrêté ministériel.  Le piégeur doit relâcher immédiatement et sur place tous les autres animaux capturés. Un piégeur ne peut piéger n’importe où. Il doit disposer d’autorisations, il ne peut utiliser que certains types de pièges.

Nous rappelons  que selon les dispositions du Code de l’Environnement: le piégeur ne doit pas recevoir de rémunération:
Article R427-8 Modifié par Décret n°2018-530 du 28 juin 2018 – art. 4 (version au 20/11/2020)

« …Le délégataire ne peut percevoir de rémunération pour l’accomplissement de sa délégation. »

 

 

Piégeage des animaux domestiques

 

le piégeage une pratique cruelle pour nos animaux SVPA1-2015   Le piégeage une pratique cruelle pour nos animaux SVPA2-2015

Le piégeage une pratique cruelle pour nos animaux – SVPA

Témoignage de vétérinaire des Vosges concernant le piégeage sur animal domestique

 

 

 

Contactez-nous si vous êtes témoin de piégeages d’animaux protégés, domestiques où tout autres espèces. Prenez des photos.

 

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Défense de la faune sauvage

…et par la même occasion, des non-chasseurs,

contre des pratiques affligeantes qui n’ont plus lieu d’être.

 

Tous les ans au moment de l’ouverture de la chasse, c’est l’éternel problème pour le plus grand nombre de citoyens: Les accidents, les incidents de chasse toujours trop nombreux, l’insécurité lors de promenades le samedi et le dimanche, voire carrément pas de sortie le week-end pour éviter une « balle perdue »…inadmissible.

 

Des associations de défenses des non-chasseurs et des associations de défense de la nature, y compris Oiseaux Nature, s’activent depuis longtemps contre cette entrave à notre liberté (voir plus bas les liens vers les associations).

La protection de la nature intègre la défense des non-chasseurs, et nous rappelons aussi une nouvelle fois que nous ne demandons pas l’interdiction de la chasse dans son ensemble, mais que nous combattons ses abus. Pour démontrer rapidement un de ces aspects ceci voici deux exemples concrets, il y en a d’autres:
-Comment faire une sortie initiation à la nature le weekend sans redouter un accident d’une part et d’autre part, sans la crainte d’une faune de plus en plus apeurée donc inobservable suite aux coups de fusil.
-Pour un naturaliste – qui le plus souvent est sur le terrain le WE car il travaille le reste de la semaine – comment faire une étude de milieu, des observations ornithologiques tranquillement  lorsque, autour de ce lieu, éclatent les coups de feu.

 

Ainsi à l’automne 2022 devant l’immobilisme de notre gouvernement, une N-ième demande a été faite à celui-ci par plusieurs ONG, dont nous faisions partie, afin d’instaurer deux jours dont le dimanche sans chasse ni destruction:

Courrier 2 Jours sans chasse ONG novembre 2022-1   Courrier 2 Jours sans chasse ONG novembre 2022-2

pdf Courrier deux Jours sans chasse ONG novembre 2022

 

Sous la pression notre gouvernement a planché sur le thème de la « sécurité à la chasse » pendant plusieurs mois et a accouché de quelques timides « mesures » afin de ne pas déplaire au lobby de la chasse et devinez…il n’y aura toujours pas de jours sans chasse. (On trouve sur Internet plusieurs dossiers gouvernementaux à ce sujet en tapant « sécurité à la chasse »)

Les réactions des ONG:

CP mesures insécurité chasse ONG 09-01-2023-1   CP mesure insécurité chasse ONG 09-01-2023-2

Lire aussi:

site web Internet Pour sécuriser la chasse, le gouvernement envisage… une application – Reporterre le 09-01-2023

site web Internet Les Français et la chasse – Sondage IFOP 02-01-2023

 

Les liens intéressants:

Les sondages qui concerne la chasse sur le site de politique & animaux:

Logo Politique & Animaux

site web Internet La condition animale et l’opinion publique – chasse – Politique & animaux

 

Les abus de la chasse:

#Osez Parler! – ASPAS

Osez Parler - ASPAS

site web Internet Cruauté, agressions, insécurité : dénoncez les abus de la chasse-ASPAS septembre 2020

facebook #OSEZPARLER

 

Un jour un chasseur

Un jour un chasseur

facebook   https://www.facebook.com/unjourunchasseur/

twitter  https://twitter.com/unjour1chasseur

Logo Instagram  https://www.instagram.com/unjourunchasseur/

 

Union des victimes de la chasse

Logo Union des Victimes de la Chasse

site web Internet Union des victimes de la chasse

 

Appel à témoins accidents de chasse – Animal Cross

Appel à témoins accidents de chasse Animal Cross

site web Internet Appel à témoins – accidents de chasse – Animal Cross

 

 

Oiseaux Nature fait partie de l’Alliance des Opposant à la Chasse AOC, est membre de l’ASsociation de Protection des Animaux Sauvages.

Logo Alliance des Opposants à la Chasse       Logo ASPAS

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La chasse à courre – La « grande » vénerie

*concernant la vénerie sous terre (blaireaux et renards), voyez notre page « Cohabiter avec le blaireau »

La pratique de la chasse à courre est d’un autre âge. »…une loi créée pour une minorité contre la volonté de la majorité ! » Cela suffit!

« La vénerie (chasse à courre) fait partie intégrante de notre patrimoine culturel, elle contribue depuis plusieurs siècles à son rayonnement. Les veneurs sont les dépositaires d’une tradition séculaire inestimable. Maintenir ce patrimoine permettra aux générations futures de vivre les joies immenses de la chasse à courre….On dit que le combat est inégal entre l’animal et l’équipage..Faux! Ce sont les chiens et eux seuls qui chassent. » (Livre blanc de la vénerie extraits)

La vénerie ou grande vénerie concerne la chasse à courre à cor et à cri et la petite vénerie concerne la chasse sous terre ou déterrage. Elle est réglementé par l’Arrêté Ministériel relatif à la vénerie du 18 mars 1982 ,

l’Arrêté Ministériel du 17 février 2014 modifiant l’arrêté relatif à la vénerie du 18 mars 1982

et l’Arrêté du 25 février 2019 modifiant l’arrêté du 18 mars 1982 relatif à l’exercice de la vénerie et visant à limiter les incidents en fin de chasse à proximité des lieux habités  .

Nous parlons ici seulement de la chasse à courre. Vous trouverez des éléments concernant le déterrage sur notre page: Cohabiter avec le blaireau

La chasse à courre est un déni de démocratie et une soi-disant « tradition » violente et cruelle à l’instar de la corrida. Présentée comme « un art de vivre » par des  nobliaux d’un autre âge, suivis par « des hommes à terre » qui sont considérés comme des sortes de valets à tout faire par les premiers, cette chasse n’est rien d’autre que l’apprentissage de la brutalité et du plaisir à faire souffrir un être plus faible que soi.

84% de français sont opposés à cette pratique  selon le sondage IFOP/Fondation Brigitte Bardot

Pour en savoir plus:

site web Internet AVA Abolissons la Vénerie Aujourd’hui

site web Internet Chasse à courre : un loisir cruel et obsolète – Animal Cross

web La chasse à courre, loisir sanguinaire d’un autre temps – ASPAS 29-01-2020

web One Voice -Chasse à courre : terreur dans nos campagnes

 

 

Souvenez vous, petit peuple, vous étiez invités à une chasse à courre dans les Vosges:

Chasse à courre au renard - Vosges Matin dimanche 12 Mars 2017

A une telle invitation, la réponse ne s’est pas fait attendre: neuf membres de différentes associations de protection de la faune sauvage ont répondu présents.

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Drôle de pays où l’on contrôle des défenseurs de la nature et des animaux, animés d’intentions pacifiques, et où la défense du vivant, la lutte contre la cruauté sont réprimés, alors que l’arrogance et le mépris à la hauteur de la brutalité exercée par ce soi-disant loisir sont valorisés.

En vérité, la chasse à courre au renard consiste à le pousser « à ses fins » et épuisé , IL FINIT SOUS LES CROCS DE LA MEUTE.

Renardeaux Photo © Fabrice Cahez

© Fabrice Cahez

 

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