Préserver les milieux

 

Rives de la Moselle - Photo Patrick Maison

Rives de la Moselle – Photo Patrick Maison

Page mise à jour en mars 2023

Depuis sa création, l’association Oiseaux Nature lutte pour la préservation des milieux naturels.

Voici quelques unes des actions menées par Oiseaux-Nature grâce à votre soutien,  ainsi que des informations et des conseils.

 

 


 

La biodiversité en danger

Cette rubrique ne doit faire baisser les bras, au contraire elle renvoie à des articles, des données qui peuvent aider à informer et alerter. La perte de la biodiversité liée essentiellement aux activités humaines est silencieuse et insidieuse. Mettons en lumière ce mal pour mieux le combattre et pour avoir toujours plus d’arguments devant nos détracteurs!  Vous trouverez sur le site des solutions proposées par Oiseaux Nature.

 

Il y a peu d’oiseaux aux mangeoires cet hiver! Que se passe-t-il?

Vous êtes un certain nombre à nous faire part de votre inquiétude: certaines espèces manquent à l’appel chez vous!

Chardonneret élégant – Photo Samuel Audinot

Le déclin actuel des populations d’oiseaux « communs » (effraie, alouette des champs…), comme celui de la biodiversité « ordinaire » (faune, flore) nous inquiète également.

Depuis quelques années, le Muséum National d’Histoire Naturelle et le Comité Français de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature alertent sur le déclin des oiseaux nicheurs en France. Certains hivers, des naturalistes et ornithologues de l’association Oiseaux Nature ont constaté qu’effectivement il n’y avait que peu d’oiseaux aux mangeoires et ont d’abord attribué cela à l’automne plutôt doux qui permettait aux oiseaux de trouver leur nourriture dans la nature sans se rapprocher des habitations.

– Par exemple en 2016, la fructification des hêtres exceptionnelle et Les faines continuant à tomber en hiver même sur la neige, les oiseaux habituellement présents aux mangeoires sont restés en forêt où ils ont trouvé cette nourriture naturellement attractive.

Faînes de hêtre - image Internet

Faînes de hêtre – image Internet

Ceci associé aux conditions météorologiques désastreuses du printemps qui ont aussi affecté les nichées de nombreuses espèces d’oiseaux, pouvait justifier ce constat.

Mais cela ne parait pas suffisant pour expliquer ce phénomène observé sur pratiquement toute la France. Il n’est pas possible de donner une explication simple à cette triste situation car la cause de diminution des oiseaux peut être due à plusieurs facteurs à la fois comme : la raréfaction de nombreuses plantes, de la flore sauvage, de tout un cortège d’insectes, abeilles, papillons, carabes…, d’amphibiens, de lombrics, etc …, la perte des lieux pour nicher, la mécanisation intensive de l’agriculture et les pesticides, l’arrachage des haies, le fauchage des bords de route, les prairies naturelles qui disparaissent, le braconnage, le piégeage, la chasse traditionnelle et la chasse tout court, les collisions contre les vitres et voitures, la disparition des zones humides, les maladies, les prélèvements par les chats domestiques, l’éclairage nocturne, les lignes à haute et moyenne tension, les éoliennes, le dérèglement climatique, les captures au filet en Afrique du nord, etc, etc… et puis toutes nos petites actions néfastes répétées pendant des années qui peuvent avoir de grands effets (par exemple: taille, tonte, désherbant, anti limaces dans nos jardins, nourrissage inadéquat des oiseaux en hiver, démolition des vieux murs, des vieilles granges, abattage des vieux arbres…).

Déclin inquiétant des oiseaux de nos jardins

Hirondelles morte de faim – Printemps 2016

Malheureusement la liste est longue ! De plus, le retour remarqué et médiatisé de grandes espèces emblématiques (rapaces, hérons, grandes aigrettes, cigogne…) masque aussi les problèmes des oiseaux communs.

Oiseaux Nature mène des actions d’études (en particulier comptages et baguages d’oiseaux) avec des organismes reconnus et reste vigilant. La participation, les témoignages des adhérents et sympathisants sont aussi des indicateurs. Tout cela permet à l’association d’agir auprès des pouvoirs publics afin que des démarches de protection de l’environnement soient engagées.

Individuellement, si nous désirons devenir acteur de la préservation de la biodiversité, chaque petit geste pour cette dernière nous permettra – nous l’espérons – d’inverser la tendance, comme la plantation de haies naturelles, l’utilisation de produits naturels à la maison, de techniques écologiques pour les jardins et les communes, la pose de nichoirs, ainsi que accepter et laisser sur place la friche, les arbres morts, les vieilles bâtisses, les ouvertures propices aux gites…etc.

Lire aussi l’article:

Troglo Ois-Nat « La quête de l’oiseau perdu » dans LeTroglo n° 127 d’avril 2017

Biodiversité en berne espèces menacées - Vosges Matin 17-02-2017

pdf Biodiversité en berne espèces menacées – Vom 17-02-2017

 

 

Depuis plusieurs années la biodiversité souffre de la sécheresse: Oiseaux Nature demande temporairement l’arrêt de la pêche dans les Vosges – Août 2018

Depuis bien longtemps les associations de défense de l’environnement alertent sur le réchauffement climatique. Année après année, la faune sauvage souffre du manque de pluie et de la canicule. Une grande famine, tragédie silencieuse, sévit chez les animaux sauvages, en cause les activités humaines qui « rongent » l’espace vital (au sens large) de la biodiversité.

Même chose pour la faune aquatique, le manque d’eau entraînant concentration des polluants, diminution du taux d’oxygène dissous et températures trop élevées des rivières, l’assèchement des zones humides impactent considérablement la faune et la flore de ces écosystèmes.

Le Préfet des Vosges a lancé une alerte sécheresse le 3 août 2018 et pris des mesures pour préserver la ressource en eau . Oiseaux Nature considère que les poissons représentent un patrimoine biologique qu’il faut préserver à tout prix et demande à Monsieur le Préfet de bien vouloir suspendre de façon temporaire la pêche de ces espèces dans les Vosges.

Lettre Oiseaux Nature Demande de suspension de la pêche Préfet des Vosges - 3 août 2018

Un article dans Vosges Matin:

Vosges Environnement Sécheresse – des cours d’eau qui inquiètent – Vosges Matin 13-08-2018

 

 

La sécheresse éprouve durement la faune et la flore sauvage des Vosges: Oiseaux Nature demande au Préfet de prendre des dispositions de toute urgence – Août 2019

 

Lettre de Oiseaux Nature au Préfet des Vosges le 02 août 2019 - Préservation de la faune et la flore sauvage lors de l'actuel sécheresse-1 Lettre de Oiseaux Nature au Préfet des Vosges le 02 août 2019 - Préservation de la faune et la flore sauvage lors de l'actuel sécheresse-2

pdf Lettre de Oiseaux Nature au Préfet des Vosges le 02 août 2019 – Préservation de la faune et la flore sauvage Chasse et sécheresse

Oiseaux Nature réclame une suspension de la chasse aux oiseaux - Vosges Matin 26-08-2019

pdf Oiseaux Nature réclame une suspension de la chasse aux oiseaux – Vosges Matin 26-08-2019

pdf Réponse du préfet des Vosges concernant la sécheresse et son impact sur la faune sauvage 30-09-2019

Communiqué de Presse et lettre au Préfet des Vosges – Juillet 2022

L’association Oiseaux-Nature, qui œuvre en faveur de la sensibilisation et l’éducation à l’environnement demande une réflexion urgente quant à la situation actuelle de sécheresse dans notre département et l’état de nos ressources en eau.  Elle demande également une remise en cause de l’ouverture de la chasse à l’affût, effective depuis le 1er juin 2022.

Il n’échappe à personne que les températures de ces dernières semaines sont anormales, et les valeurs maximales en journée et de nuit doivent nous alerter sur le changement climatique en cours. A Épinal les 24,2 degrés ont été atteints la nuit en juin, ce qui constitue un record absolu ! Mardi 19 juillet, de nouveaux records devraient être battus, et les deux semaines à venir ne verront pas d’amélioration ni de précipitations.

Si l’humain souffre, il est évident que la végétation, mais également la faune sauvage souffrent d’autant plus !

Nous sommes seulement en juillet, et sur le terrain, aussi bien en milieu urbain qu’en plein cœur des forêts on peut déjà constater des comportements anormaux de la faune sauvage  ! Il n’est pas rare de voir le chat forestier, animal plutôt crépusculaire et nocturne, venir s’abreuver dans les souilles et ruisseaux encore pourvus d’eau, en plein milieu d’après-midi. De nombreux oiseaux des champs rejoignent les cœurs de forêts pour également venir s’y abreuver à toute heure. D’autres comportements ont été observés, comme ces oiseaux plutôt forestiers, tels que le geai, se rapprochant des milieux urbains afin d’y trouver de l’eau, observation faite par plusieurs habitants de petites villes.  En milieu urbain les oiseaux sont plongés dans une extrême souffrance, surtout ceux nichant sous toiture. On peut également constater des animaux (chevreuil, renard, chat forestier…) d’une extrême maigreur. Les nouveaux-nés de cette année seront moins nombreux à survivre et à atteindre l’automne dans ces conditions difficiles.

En effet, les conditions climatiques et la sécheresse extrême induisent un manque de nourriture important et une déshydratation pouvant provoquer la mort de l’animal. C’est ainsi toute la chaîne écosystémique qui en pâtit !

Dans des conditions aussi difficiles pour la survie de la biodiversité, l’activité de chasse constitue un fléau supplémentaire qui s’abat sur des animaux affaiblis en ce début d’été. A cela s’ajoute malheureusement la destruction toujours en cours d’habitats tels que les haies, malgré les recommandations et arrêtés en vigueur. De surcroît, les dérangements causés sur l’ensemble de la faune sauvage par les 4×4, les chiens et les battues sont néfastes, voire fatals pour des espèces déjà menacées, y compris pour celles non chassées : la peur et la fuite provoquent une consommation d’énergie considérable pour des organismes déjà épuisés.

N’oublions pas le risque de départ de feu généré par l’activité en elle-même (coups de feu, véhicules en forêt, gens qui fument en forêt, etc.)

Devant ce constat alarmant et dramatique de déclin de la biodiversité dû au changement climatique il appartient à toute la communauté nationale – sans exception – d’apporter l’indispensable subsistance à la faune et la protection qui lui est due.

Ainsi Oiseaux-Nature demande une réflexion urgente au niveau de la population et des services de l’état pour un moratoire sur la chasse des oiseaux de toutes espèces, ainsi que sur la chasse et le piégeage du renard et du blaireau. N’oublions pas que le renard nous aide à lutter contre la prolifération des rongeurs et est en ces temps difficiles un excellent allié des agriculteurs. Il aide également à lutter activement contre le fléau qu’est la maladie de Lyme.

Il serait également nécessaire de réaliser un état des lieux objectif, via l’ONF et l’OFB, de l’état de conservation des espèces en ces temps de sécheresse et de chaleur intenses.

La lutte contre le réchauffement climatique passant également par la préservation de la biodiversité, un moratoire paraît indispensable. N’oublions pas que les animaux sont des vecteurs de pollinisation et de dispersion indispensables au maintien du bon état des forêts, des pâturages et des cultures, dont dépend aussi la survie de l’humanité.

 

 

Conférence de Oiseaux Nature dans le cadre des « coquelicots » (pour l’arrêt des pesticides) – Novembre 2019

Les oiseaux se cachent pour mourir conférence animée par Oiseaux Nature à Liezey - Novembre 2019

pdf Les oiseaux se cachent pour mourir conférence animée par Oiseaux Nature à Liezey – Novembre 2019

 

 

Alerte scolyte typographe, la petite bête qui fait mourir les épicéas en masse! – Décembre 2019

Depuis deux ans, les épicéas rougissent et meurent en masse dans les Vosges. Qui est responsable? Les sécheresses successives, et un minuscule insecte de même pas 5 mm, qui profite lâchement de l’affaiblissement des arbres en souffrance : le Typographe de l’épicéa !

Louis-Michel NAGELEISEN, qui était spécialiste des dépérissements au Département de la Santé des Forêts, nous en dit plus sur ce redoutable insecte:

pdf Scolytes dans le Massif vosgien : une situation inédite – Louis-Michel Nageleisen-Oiseaux Nature – Décembre 2019

Scolyte typographe - Mortalité massive d’une pessière dans les Vosges au cours de l’été 2019

Mortalité massive d’une pessière (plantation d’après la 2ème guerre mondiale) dans les Vosges au cours de l’été 2019.

 

 

Enduros, prélèvements, ramassages, agrainage des sangliers, élevages des cerfs, perturbation des milieux de vie par des chiens, détonations répétées, circulations des 4×4 en toute saison sur des voies interdites (fort justement) à la circulation des véhicules motorisés… – Janvier 2020

…La liste est longue des dérangements qui mènent à la destruction de la faune sauvage dans les forêts vosgiennes, , en particulier des espèces sensibles et emblématiques comme la Gélinotte des Bois et le Grand Tétras.

Oiseaux Nature – qui travaille notamment à tenter de faire survivre les derniers tariers des Prés – écrit au préfet au sujet de la situation extrêmement critique de la Gélinotte des Bois et du Grand Tétras dans les Vosges :

-Question : quelles mesures vont être prises par l’état pour sauver les deux espèces citées plus haut?

-Nos propositions de premières mesures rapides et efficaces, à prendre par l’état : Ne plus accorder d’autorisations pour enduro «moto verte» dans les Vosges, ne pas accorder d’autorisation pour le prélèvement d’œufs de Gélinotte des Bois en vue d’élevage en captivité.

Lettre de Oiseaux Nature 02-01-2020 au préfet des Vosges concernant le dérangement des trétraonidés-1 Lettre de Oiseaux Nature 02-01-2020 au préfet des Vosges concernant le dérangement des trétraonidés-2 Grand Tétras - Dessin Catherine Bernardin

pdf Lettre de Oiseaux Nature 02-01-2020 au préfet des Vosges concernant le dérangement des trétraonidés

 

 

De Vittel à Thaon les Vosges en passant par Chantraine et Rambervillers, des appels se multiplient : des jeunes mésanges meurent dans les nids et souvent les adultes ont disparu! – Mai 2020

Très fortement soupçonnés, des traitements anti-chenilles processionnaires, (alors que la plupart du temps, ce ne sont pas ces  chenilles). Souvent, particuliers ou mairies mal informés croient avoir affaire à des processionnaires alors que ce n’en sont pas ! C’est catastrophique pour la faune sauvage qui se nourrit de chenille. Rappelons que traiter chimiquement des chenilles inoffensives est interdit  ( Loi Labbé ).

Notre spécialiste Louis-Michel NAGELEISEN est disponible pour vous apporter tous les éléments nécessaires à une bonne information.

téléphone 06 76 83 88 15 – louis.michel.nageleisen@gmail.com

 

Voir le reportage de ViaVosges:

site web Internet Ne pas confondre… sur ViaVosges – Journal du mardi 26 mai 2020

La pullulation des chenilles processionnaires du chêne ne doit pas empêcher de faire preuve de discernement. L’association Oiseaux Nature alerte sur des cas de traitement sauvage sur des nids de chenilles non urticantes, sources de nourriture pour nombre d’oiseaux…

Alerte chenilles ne pas confondre - mai 2020

L’hyponomeute du fusain inoffensive pour l’homme comme la plupart des chenilles

 

…et tout au long de notre site, retrouvez bien d’autres actions de préservation de votre association.

 

Quelques indicateurs généraux:

 

Résultat du programme de suivi temporel des oiseaux communs (STOC)

« …Entre 1989 et 2019, les effectifs des oiseaux communs dans leur ensemble ont diminué de 15%. La chute la plus importante concerne les oiseaux spécialistes des milieux agricoles (-38%), tandis que les oiseaux généralistes, pouvant vivre dans des milieux très variés, de la ville aux forêts et aux plaines céréalières, ont augmenté de 22%… »

Résultats du programme stoc 1989-2019 - Vigie Nature

Résultats du programme stoc 1989-2019 – Vigie Nature

site web Internet Près de 30 % d’oiseaux en moins en 30 ans dans les villes et les campagnes françaises

Suivi des oiseaux communs en France 1989-2019 OFB MNHN LPO

site web Internet  Consulter le bilan 1989/2019 – 30 ans de suivis participatifs

 

 

Bilan 2020 de l’ONB (Observatoire National de la Biodiversité) : six grandes questions sur la biodiversité en France

La biodiversité est le tissu vivant de la planète, produit des interactions entre la diversité des écosystèmes, la diversité des espèces et celle des individus. L’homme en fait partie. Partout sur la planète, chercheurs et observateurs partagent un constat unanime : le vivant disparaît à un rythme sans précédent. Avec près d’une espèce sur cinq menacée de disparition, l’intégrité des écosystèmes est partout mise en péril et par conséquent celle de nos sociétés humaines, qui en dépendent. http://indicateurs-biodiversite.naturefrance.fr/fr/les-publications

Six questions sur la biodiversité en France - Bilan de l'ONB 2020 

site web Internet  Le bilan 2020 de l’ONB

 

 

Les scientifiques de l’IPBES ont publié l’évaluation de l’état mondial de la biodiversité : un million d’espèces sont menacées d’extinction – Mai 2019:

Les scientifiques de l’IPBES (Plateforme Intergouvernementale sur la Biodiversité et les Services Écosystémiques) ont rendu public leur rapport sur l’état mondial de la biodiversité (résumé) : « Le dangereux déclin de la nature : Un taux d’extinction des espèces « sans précédent » et qui s’accélère – La réponse mondiale actuelle est insuffisante ; Des « changements transformateurs» sont nécessaires pour restaurer et protéger la nature. »

-une information sur une urgence absolue presque confidentielle, qui ne semble pas inquiéter beaucoup de monde et surtout pas nos décideurs,

-à la suite de ce rapport, un G7 environnement à Metz qui adopte une charte « gentillette » (« non contraignante« , un président de la croissance économique qui ignore la biodiversité et qui annonce des mesures concernant son sauvetage…difficile à croire…

Aller, on continue quand même à y croire à ce sauvetage, on agit et on appelle à l’action.

site web Internet CP:Le dangereux déclin de la nature : Un taux d’extinction des espèces « sans précédent » et qui s’accélère – IPBES – Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques – Le 6 mai 2019 à Paris

CP image Humanité et Biodiversité

 

 

Le rapport sur l’état de la nature de l’UE met en évidence le déclin de la biodiversité en Europe – Octobre 2020:

« Non seulement l’érosion de la biodiversité n’a pas été enrayée au sein de l’Union européenne (UE) ces dernières années mais sa détérioration s’est encore aggravée, notamment en raison des activités agricoles. »

site web Internet Plus de la moitié des oiseaux sauvages en mauvais état de conservation dans l’UE – Animal Cross 22 octobre 2020 (article du Monde)

site web Internet Le rapport sur l’ État de conservation de la nature dans l’Union européenne

Cuivré de la bistorte © Nicolas Hélitas

Cuivré de la bistorte © Nicolas Hélitas

 

 

Un article de National Géographic qui résume l’étude menée par BirdLife International, la Société Royale pour la Protection des Oiseaux et la Société tchèque d’ornithologie:

site web Internet Plus de 600 millions d’oiseaux ont disparu en Europe depuis les années 1980 – National géographic 25 avril 2022

Image National Géographic

Image National Géographic

 

Depuis 1998, le WWF publie tous les deux ans le Rapport Planète Vivante qui mesure l’état de la biodiversité sur la planète. Cette année encore, il est urgent d’agir.

Rapport Planète vivante 2022

« Une nouvelle analyse basée sur les données de la Liste Rouge permet de superposer six menaces clés pour les vertébrés terrestres : l’agriculture, la chasse, l’exploitation forestière, la pollution, les espèces envahissantes et le changement climatique. »

site web Internet  Rapport planète vivante 2022

 


 

La préservation des haies

 

Fauvette des jardins © Bertrand Kernel

Fauvette des jardins © Bertrand Kernel

 

La haie un milieu fragile à défendre

Une haie bien structurée - Photo Catherine Bernardin

Une haie bien structurée – Photo Catherine Bernardin

Heureusement, les haies plantées par l’homme bordent encore certains paysages de nos campagnes malgré les remembrements (nommés aujourd’hui « aménagements fonciers agricoles et forestiers ») et les destructions. Ces milieux fragiles abritent une flore et une faune très diversifiées, à protéger. Le rôle de la haie n’est plus à prouver et de nombreuses études sont venues étayer les observations des paysans d’autrefois.

 

La haie est un formidable lieu de découvertes:

Baies de Viorne obier - Photo Catherine Bernardin

Baies de Viorne obier – Photo Catherine Bernardin

Lorsque nous nous promenons le long des chemins en suivant une haie, aubépines sureaux, alisiers, érables noisetiers, cerisiers, viornes, charmes, bourdaines, lierres et ronces, s’enchevêtrent pour offrir le gîte et le couvert  à une grande diversité d’animaux sauvages. Les plus simples des exemples sont les abeilles et bourdons qui profitent des fleurs, certains oiseaux qui y font leurs nids et bénéficient des insectes en abondance, les renards, fouines, martres, chevreuils lièvres et blaireaux qui s’y cachent et les longent pour passer incognito.

 

La haie est aussi un réservoir de connaissances:

Que nous apprend ce vieux nid abandonné devenu visible après la taille d’hiver

Vous avez conservez un fouillis végétal dans votre haie…très bien, il a permis aux propriétaires de s’y cacher. Une taille, même légère, même assez loin du nid occupé aurait à coup sûr condamné la nichée.

Les matériaux utilisés pour ce nid et sa forme nous indiquent la construction d’un oiseau et pas celle d’un muscardin par exemple. Pour ce dernier, à 1,20m de haut, en bord de route, la fragile nacelle aurait été très vulnérable.

D’évidence, ce ne peut être un nid de mésanges ni d’un autre oiseau cavernicole. L’absence de terre à l’intérieur élimine le merle noir. Le rouge gorge, quant à lui, préfère s’adosser à un tronc et cherche les endroits plus sombres… Pas de branchettes dans le soubassement : ce n’est donc pas un nid de bouvreuil.

…On s’approche du but…

Pendant le mois de juin précédent, un oiseau gris à la calotte noire chantait bien souvent dans la végétation de ce secteur, un chant agréable et renouvelé à un rythme régulier du matin au soir. Le «propriétaire» défendait son territoire, stimulait la femelle. Vous avez trouvé ?

Cette dernière, grise également, a une calotte brune. Il s’agit bien sûr de la fauvette à tête noire, migratrice. Elle va revenir au premier printemps, survivra grâce à la consommation des fruits du lierre tout juste mûrs. Vous avez bien sûr favorisé ce vieux lierre indispensable à notre famille de fauvettes et à bien d’autres. Leurs chants si merveilleux vous réchaufferont longtemps le cœur, en remerciement.

 

La haie un milieu de vie hautement utile pour tous:

Haie d'aubépine, Vosges © Fabrice Cahez

Haie d’aubépine, Vosges © Fabrice Cahez

les haies brisent les vents, abritent les cultures, les prairies et les maisons. Elles offrent un abri pour le bétail. De plus lors des fortes pluies, le couvert arbustif avec son réseau de racines garde l’eau et retient les sols dans les pentes. Pour l’homme ce sont également des ressources de bois de chauffage non négligeables (Charme, frêne). Enfin chacun peut y cueillir, avec modération, des petits fruits comestibles qui font la joie gustative des petits et des grands.

 

Le petit film ci dessous nous montre combien les liens entre la haie et ses habitants sont importants et fragiles, couper une haie et c’est toute une chaine alimentaire qui s’effondre, préserver et entretenir vivante une haie c’est une « assurance vie » pour la biodiversité!

 

Malheureusement encore aujourd’hui des haies et des bosquets sont détruits au profit des champs de maïs!

Et combien de personnes inconscientes taillent, broient des haies en pleine période de nidification, combien d’affaires de destruction de haies ont été portées par Oiseaux Nature devant les tribunaux (voir plus loin à ce sujet)*

Heureusement il existe une réglementation pour la taille et l’arrachage des haies et les propriétaires de haies ne peuvent pas faire n’importe quoi. Un arrêté préfectoral spécifique pour les Vosges est venu conforter cette réglementation générale**.

Ainsi, l’arrêté interdisant la taille des haies du 1er avril à fin juillet a été signé par le préfet le 14 décembre 2021:

pdf Arrêté préfectoral réglementant les dates d’entretien des haies afin de protéger les oiseaux pendant la période de nidification – 14 décembre 2021

 

Il était grand temps qu’un arrêté préfectoral vienne rappeler la loi même si les préconisations retenues ne vont pas aussi loin que nous l’aurions souhaité pour protéger ce milieu fragilisé par le bétonnage, les « aménagements fonciers » et le changement climatique.

Pour connaitre les suggestions faites par Oiseaux Nature à la DDT lors de la rédaction de l’arrêté, lire:

Logo Troglo Oiseaux-Nature 3kb  L’entretien de haies enfin réglementé! Le Troglo n°139 Février 2022 page 34 à 38

 

Et puisque la pédagogie est une des 1ères motivations de l’association Oiseaux Nature nous aidons l’administration à faire connaître les dispositions de l’arrêté préfectoral au grand public.

Préserver les haies - Comprendre les enjeux

 

 

Ainsi Oiseaux Nature a proposé entre autres, des conférences concernant l’importance à protéger les haies, accompagnées d’un diaporama dans le cadre d’une collaboration avec les services de la préfecture, afin de sensibiliser les entreprises vosgiennes susceptibles d’intervenir sur les haies.

 

 

 Les 3 présentoirs « Haies » de Oiseaux Nature:

Présentoir Les habitants des haies  Présentoir Les haies définition  Présentoir Rôle des haies

 

 

En complément, quelques conseils de Oiseaux Nature pour la taille de vos haies:

Entretenir sa haie, si elle en a besoin, c’est en hiver. Jamais pendant la période où plantes et animaux sont en « vie active » avec des nids dans les fleurs et des abeilles qui bourdonnent un peu partout… pour le bonheur des amateurs de miel !

Et en plus, les conseils sont simples : on réfléchit avant de tout «bousiller». La taille doit anticiper les pousses de l’été. Elle est conseillée en alternance sur 2, 3 ans ou plus. L’idéal est de pouvoir en laisser au moins 1/3 de la longueur non taillé tous les ans.

Tailler la haie de cette façon

… La suite des conseils toujours dans:

Logo Troglo Oiseaux-Nature 3kb  L’entretien de haies enfin réglementé! Le Troglo n°139 Février 2022 page 34 à 38

 

Que pouvons nous faire encore pour préserver les haies?:

Pour venir en aide à notre biodiversité dont on ne cesse d’annoncer sa raréfaction à juste titre, les propriétaires d’un bout de terrain, d’un jardin et/ou d’un verger peuvent favoriser la création d’une haie vivante.
Quelques petits arbustes suffisent sur quelques mètres. Il est préférable de planter des essences locales et robustes comme le noisetier, le sureau, le houx, le charme, la bourdaine, le cornouiller, ou l’aubépine et le prunellier. Cette diversité offre tout au long de l’année des fleurs pour les insectes, des fruits pour les oiseaux des gites pour la faune sauvage.

Fruits de fusain alias bonnet d’évêque – Photo Andrée Martinez

A ce sujet le Conseil Départemental propose:

Liste des essences utilisables pour la plantation de végétaux champêtres dans les Vosges

Le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges met à disposition en téléchargement 2 guides pratiques:

site web Internet Guide pratique : Fleurs, arbres et arbustes du Nord-Est de la France TOME 1

site web Internet Guide pratique : Fleurs, arbres et arbustes du Nord-Est de la France TOME 2

 

Fruits d’aubépine et prunelier Photo Catherine Bernardin

Nous pouvons aussi veiller à la protection des haies existantes, diffuser l’information concernant l’importance de la haie et sa réglementation, demander à nos élus de contrôler les coupes de haies et planter ou replanter des haies champêtres dans les espaces verts publics, protéger les haies existantes, pour assurer la relève et perpétuer la vie des haies. A ce sujet il existe une législation permettant aux élus de protéger des haies et arbres remarquables dans le cadre de PLU (Plan Local d’Urbanisme)voire d’autres cadres (site classé, zone Natura 2000, protection de biotope, espèces protégées, patrimoine historique, captage d’eau, aménagement foncier…)

A protéger également car ils sont aussi en danger, les ripisylves ( formations végétales qui se trouvent sur les bords des cours d’eau ou des plans d’eau) voir plus bas sur la page ***, les alignements d’arbres en bord de chemins et de routes, les arbres isolés remarquables et les vergers traditionnels et familiaux qui, comme les haies vivantes, représentent une richesse floristique et faunistique et font partie de notre patrimoine végétal!

 

 

* Un jugement exemplaire:

Pour information, le 17 décembre 2021, le Tribunal d’Epinal, vient de prononcer une condamnation à l’encontre d’une personne ayant détruit l’habitat d’espèces d’oiseaux protégés dans une commune de l’Ouest Vosgien, dans une parcelle située dans le site Natura 2000 « Zone de protection spéciale du Bassigny ».
Extrait du jugement :
« en l’espèce et contrairement aux arguments développés par le défendeur, le préjudice écologique ne se limite pas à l’absence de constat matériel de nids détruits ou d’oiseaux morts ou blessés. En effet, il est nécessaire de prendre également en considération la destruction des arbres ayant vocation à abriter des nichées, la diminution des ressources alimentaires, le bruit occasionné par le fonctionnement du girobroyeur pouvant entrainer l’abandon de nichées par les espèces les plus sensibles, ainsi que l’impact que peuvent avoir ces dégradations irréversibles sur plusieurs années. »

Élagages, défrichements, la nature n’en peut plus, Oiseaux Nature réagit

Élagages, défrichements, la nature n’en peut plus, Oiseaux Nature réagit

Ainsi, chacun doit faire l’effort de respecter autour de lui la vie sauvage dont on a tous besoin.

Logo Troglo Oiseaux-Nature 3kb  Un jugement exemplaire! Le Troglo n°139 Février 2022 page 39

 

 

**La réglementation générale concernant la taille des haies (Cette réglementation va se durcir en 2023) :

Il est interdit de tailler des haies et d’abattre des arbres situés dans et le long de parcelles agricoles entre le 1er avril et le 31 juillet. Cette interdiction a été instauré par le parlement européen afin de protéger la période de reproduction et de nidification des oiseaux. En cas de non-respect des dates d’interdiction, l’exploitant agricole (si celui-ci en est bénéficiaire) peut voir ses aides attribuées au titre de la politique agricole commune (PAC) réduites.

Mais malheureusement il existe de nombreuses dérogations.

site web Internet Arrêté du 24 avril 2015 relatif aux règles de bonnes conditions agricoles et environnementales (BCAE) – Modifié par Arrêté du 30 janvier 2020

Il faut savoir aussi que détruire les nids et les œufs d’oiseaux peut être lourdement sanctionné:

-Interdiction de détruire, de les enlever ou de les endommager: Article L424-10 du code de l’environnement

-et une interdiction et des sanctions renforcées pour les espèces protégées: Article L411-1 du code de l’environnement

 

 

***Destructions de ripisylves, Oiseaux Nature agit avec vous:

A l’heure de l’effondrement de la biodiversité, le département permet encore l’arrachage de haies par des actions de remembrement appelés de façon « politiquement correcte », des aménagements fonciers.

Arracher des haies, détruire des zones humides, c’est facile ! Réparer les dégâts, mettre en œuvre des mesures compensatoires, c’est hyper facile sur le papier, quasi infaisable sur le terrain, surtout dans les conditions climatiques actuelles. En mars, c’est trop tard pour tailler une haie.  A partir de mars elle doit servir de site de nidification et d’abri et il ne faut plus y toucher avant début août.

Oiseaux-Nature peut épauler, stopper les abus, mais pas se substituer aux habitants concernés. Tous les citoyens doivent s’y mettre : En cas de projet de destruction, un inventaire rapide et efficace des milieux doit être réalisé, une surveillance étroite y être associée, et une communication vers les élus et le public engagée.

A ce sujet Oiseaux-Nature a passé des conventions de conservation des haies avec les communes de Médonville et Dommartin aux Bois. A quand avec votre commune ?

De même que les haies, La ripisylve (haies de bords de rivières) en danger !

A titre d’exemple en 2019 nous alertions sur les travaux de restauration du Durbion :
Logo Troglo Oiseaux-Nature 3kb  Le Durbion est une jolie rivière vosgienne – Le Troglo n°133 janvier 2020

Aujourd’hui voici les nouvelles de cette belle rivière (Le Troglo n°136 mars 2021) :
Au bord du Durbion, en amont de Bayecourt, les résultats de la « renaturation » se résument aujourd’hui à ceci :
– une rivière sans ombre qui va chauffer au soleil,
– les arbres subsistant n’offrent plus la possibilité de nidification pour de nombreuses espèces (pics, rapaces…)
– les centaines (milliers) de replants sont quasiment tous morts,
-il subsiste encore des manchons plastiques prêts à partir au fil de l’eau. Au bilan, des fonds publics engloutis pour détruire une magnifique ripisylve.
Pour la suite des travaux prévus, merci de rester très vigilants et de nous informer très vite : la haute Moselle, le Madon et d’autres vont aussi subir les GEMAPI ( Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des risques d’Inondation). Beaucoup d’argent public est prévu pour gérer les ripisylves préservées jusqu’alors. Des entreprises s’équipent lourdement.
Cincles plongeurs, chevaliers guignettes, poules d’eau, rossignols, tremblez. On va s’occuper des rivières !

 Destruction de la ripisylve et sol défoncé sur le Durbion 2019

Suite à ces destructions, Oiseaux-Nature effectue des inventaires le long de la rivière, a mis en place des points d’écoute concernant les oiseaux et repère les arbres remarquables qui subsistent en aval des travaux.

Un grand merci aux lanceurs d’alerte locaux et aux citoyens qui luttent pour un Durbion vivant!

 

 

Pour le plaisir un extrait du film documentaire Au rythme du bocage:

 

arrow


 

Les pesticides, de faux-amis

Après le plan écophyto1 de 2009, le gouvernement lance le plan écophyto2 en 2015, puis le plan écophyto2 + en 2018, beaucoup de belles promesses, un monde sans pesticides…?

Attention à l’effet d’annonce de ces plans car lors du plan écophyto1 et 2, l’utilisation des pesticides en France n’a fait qu’augmenter!

site web Internet Les ventes de pesticides et de glyphosate ont explosé en France – Bastamag 19 mai 2020

 

Les pesticides, les biocides ou encore et plus politiquement correct, les produits phytopharmaceutiques….

Un pesticide est une substance utilisée pour tuer des animaux ou plantes considérés comme « nuisibles » aux activités humaines ou à l’homme lui-même. Malgré l’appellation hypocrite de « phytosanitaires » pour certains de ces produits, ils sont composés de molécules toxiques pour le vivant.

Le terme pesticides désigne les substances chimiques destinées à repousser, détruire ou combattre les ravageurs et les espèces indésirables de plantes ou d’animaux causant des dommages aux denrées alimentaires, aux produits agricoles, au bois et aux produits ligneux, ou des aliments pour animaux. Les produits phytosanitaires en font partie.

Le terme phytopharmaceutiques désigne les utilisations végétales des pesticides. Il existe principalement trois catégories : les herbicides (contre les mauvaises herbes), les fongicides (pour lutter contre les champignons) et les insecticides (pour lutter contre les insectes). D’autres produits ont une action sur les rongeurs (rodonticides), sur les escargots et les limaces (molluscicides). D’après la définition donnée par l’article L.253-1 du code rural, ils comprennent aussi les produits contenant des OGM ayant pour fonction de détruire les espèces indésirables.

Le mot biocide est plutôt utilisé pour les désinfectants, les produits de traitement du bois et les produits contre les rongeurs qui font tant de mal à la faune sauvage.

 

Les pesticides les plus utilisés sont les désherbants. La molécule active la plus vendue comme désherbant et la plus utilisée dans le monde est le glyphosate (herbicide total, utilisé essentiellement par les agriculteurs mais aussi pour l’entretien des routes, des voies ferrées). Le glyphosate entre dans la composition de plusieurs herbicides dont l’utilisation de certains a été retirée en France car suspectés d’avoir une action néfaste sur la santé. Bien d’autres pesticides de synthèses restent malheureusement autorisés pour les agriculteurs (professionnels – voir plus loin: les pesticides chimiques sont interdits pour les utilisateurs non professionnels et sur une partie des espaces publiques). A l’échelle européenne l’autorisation d’utilisation du glyphosate est reportée à 5 ans depuis 2017. En 2022, les États membres de l’UE se réuniront à nouveau pour prendre la décision – ou non – de renouveler l’autorisation de mise sur le marché dans les pays européens. En attendant, les États peuvent délivrer ou refuser des autorisations de mise sur le marché national de produits fabriqués à partir du glyphosate.

 

Depuis 2019, de nombreux maires ont pris des arrêtés d’interdiction du glyphosate.

 

Paysans on vous aime - Daniel CUEFF

Retrouvez le livre écrit par Daniel CUEFF, le maire qui s’est engagé puis suivi par d’autres, contre les pesticides de synthèse, sur le site:

site web Internet Paysans on vous aime

 

les pesticides chimiques sont interdits pour les utilisateurs non professionnels et sur une partie des espaces publiques

Depuis le 1er janvier 2017, La loi Labbé (Loi n° 2014-110 du 06/02/2014 visant à mieux encadrer l’utilisation des produits phytosanitaires sur le territoire national) modifiée par l’article 68 de la Loi sur la Transition Énergique pour la croissance verte (LTE) (Loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte) et la loi Pothier (Loi n° 2017-348 du 20 mars 2017 relative à la lutte contre l’accaparement des terres agricoles et au développement du biocontrôle) interdit à l’État, aux collectivités locales et aux établissements publics, l’usage des pesticides de synthèse dans les espaces verts publics  et la vente en libre-service aux particuliers. En 2017, les « phytosanitaires » (ex pesticides mais toujours pesticides) étaient délivrés aux particuliers suite à un conseil personnalisé donné par un vendeur certifié (vente interdite en libre service).

Round-up sous vitre dans un super marché - Photo Pascale Meignan

Désherbants sous vitre mais toujours en vente aux particulier…jusque 2019.

À compter du 1er janvier 2019, l’interdiction d’usage et de stockage des pesticides et de la vente est généralisée aux particuliers. Seuls les produits phytopharmaceutiques d’origine naturelle sont disponibles pour les jardiniers amateurs.

pour en savoir plus:

Le site « Jardiner Autrement » qui est porté par la Société Nationale d’Horticulture de France, avec le soutien de l’Agence Française pour la Biodiversité ( AFB ), du ministère chargé de l’Environnement et du ministère chargé de l’Agriculture.

site web Internet Jardiner autrement

 

Malheureusement, suite à l’interdiction des pesticides dans les endroits publics, de nombreux particuliers « arrosent » illégalement et inconsciemment devant chez eux, sur le terrain communal.

En 2020, Oiseaux Nature saisit le Préfet des Vosges, l’association des maires et les communautés de communes.

pdf Lettre aux Maires de Oiseaux Nature – Inquiétude quant aux désherbants interdits encore utilisés – mai 2020

Lettre1 désherbant - juin 2018      Lettre2 désherbant - juin 2018

 

L’épandage de pesticides près des habitations:

La demande d’une distance de sécurité par des ONG auprès de notre gouvernement est toujours au point mort, dans le décret et l’arrêté du 27 décembre 2019 relatifs aux mesures de protection des personnes lors de l’utilisation de produits phytopharmaceutiques et modifiant l’arrêté du 4 mai 2017 , les distances minimales pour l’épandage de pesticides près des habitations sont de  5 (cultures basses) et 10 mètres (cultures hautes). Le décret prévoyait également des dérogations ramenant ces distances à trois mètres pour les cultures hautes et cinq pour les basses, dans le cadre de « chartes d’engagement départementales » proposées par les utilisateurs de produits phytosanitaires et validées par les préfets après avoir été soumises à concertation publique. Tout ceci est insuffisant concernant des produits toxiques!

Des recours juridiques devant le Conseil d’État contre l’arrêté encadrant l’utilisation des pesticides ont été déposés. Pour l’instant seules les chartes ont été jugées anticonstitutionnelles

Pour en savoir plus voir le site de l’association Générations Futures
Logo © Génerations Futures
A suivre

 

Les insecticides néonicotinoïdes

Utilisés en agriculture contre les insectes dits « parasites » ou « ravageurs », ces insecticides s’attaquent au système nerveux central des insectes et sont très certainement toxiques pour les humains et autres animaux aussi. Ils sont accusés à juste titre d’être responsable du déclin des abeilles domestiques mais aussi des autres insectes et des oiseaux.

Les insectes disparaissent partout sur la planète - Le Monde du 14 février 2019

Les insectes disparaissent partout sur la planète – Le Monde du 14 février 2019

Grace à la pression des associations de défense de l’environnement et des organisations d’apiculteurs après plusieurs années de luttes, les néonicotinoïdes ont été interdits en France en 2018. Malheureusement on sait que  que les pesticides peuvent persister dans l’environnement longtemps après leur interdiction!

Fin 2020: Ré-autorisation sous la pression des lobbies agro-industriels et chimiques pour le traitement des betteraves à sucre contre les pucerons vecteurs de la jaunisse, en France.

Pourquoi c’est un scandale et comment on nous ment?:

site web Internet Ré-autoriser les néonicotinoïdes serait un recul majeur que la France ne doit et ne peut se permettre.Explications par vingt ONG, associations et syndicats

A suivre…

 

SDHI???

Après le glyphosate, les néonicotinoïdes, voici venu le temps des SDHI

Mi-avril 2019, des chercheurs de l’INSERM, du CNRS et de l’INRA ont alerté sur la dangerosité pour l’homme et l’animal, d’une classe de fongicides, les SDHI (Inhibiteurs de la Succinate DésHydrogénase). «Ces molécules étant décrites comme des fongicides, nous pensions qu’elles ne ciblaient que les champignons. Mais les tests que nous avons menés en laboratoire ont montré qu’elles tuaient aussi l’enzyme humaine, celle de l’abeille ou du ver de terre» https://reporterre.net/Apres-le-glyphosate-les-pesticides-SDHI-nouveau-danger-sanitaire

En effet les SDHI sont des molécules qui inhibent une enzyme, la succinate déshydrogénase (SDH), qui elle, participe à la respiration cellulaire et ces fongicides sont utilisés en agriculture contre les champignons et moisissures. Le problème c’est qu’ils sont largement épandus (blés, vignes, fruitiers, sur le gazon, etc…) et s’attaquent évidemment aux animaux et aux hommes puisque la SDH existe chez tous les êtres vivants.

Ces chercheurs ont publié une tribune dans le journal Libération :

site web Internet Une révolution urgente semble nécessaire dans l’usage des antifongiques – Par un collectif de chercheurs et de médecins – Libération 15 avril 2018

En janvier 2019 « …l’Anses conclut que les informations et hypothèses évoquées n’apportent pas d’éléments en faveur d’une alerte sanitaire pour la santé humaine et l’environnement en lien avec l’usage agricole de ces fongicides qui pourrait justifier la modification ou le  retrait des autorisations de mise sur le marché…. » https://www.anses.fr/fr/content/fongicides-inhibiteurs-de-la-succinate-d%C3%A9shydrog%C3%A9nase-sdhi-l%E2%80%99anses-pr%C3%A9sente-les-r%C3%A9sultats-de

En novembre 2019 « Les données scientifiques présentées par l’équipe de chercheurs sur les dangers des fongicides SDHI sont de qualité et posent un doute sérieux sur des dangers qui ne sont pas actuellement pris en compte dans les procédures de toxicologie appliquées selon la réglementation européenne concernant la mise sur le marché des produits phytosanitaires. Des incertitudes substantielles demeurent néanmoins sur les risques qui seraient induits chez l’homme lors de l’exposition à cette famille de fongicides, qui appellent la poursuite des recherches et donc des financements dédiés. Cette situation est constitutive d’une alerte. » Avis sur le signalement de possibles risques liés à l’utilisation de fongicides agissant par inhibition de la succinate déshydrogènase (SDHI) par la Commission Nationale Déontologie et Alertes en Santé Publique et Environnement (CNDAspe)

Notre gouvernement ne bouge pas, alors, on se mobilise pour informer sur les dangereux SDHI, cette nouvelle génération de pesticides…

A suivre

Après le glyphosate, les néonicotinoïdes, voici venu le temps des SDHI

 

Stoppons l’usage des pesticides… Recherchons, utilisons les alternatives aux pesticides

Inaction de notre gouvernement face aux lobbies de l’agriculture intensive et de l’industrie chimique, cadre laxiste au niveau européen, que faire?

La seule solution: l’action citoyenne c’est à dire nous prendre en main, nous ne pouvons pas compter sur nos décideurs politiques qui pactisent avec les marchands de pesticides, véritables marchands de mort.

-Dénoncer les pesticides et leurs défendeurs: signer les pétitions, les faire signer, faire circuler les informations (Internet et les réseaux sociaux sont de puissants outils d’information). Dénoncer aussi la confiscation des choix des citoyens par les multinationales et les financiers.

-Rencontrer les élus, les voisins, etc… expliquer les dangers des pesticides, réclamer des communes sans pesticides. Modifier les points de vue : les soi-disant « nuisibles » sont utiles, les mauvaises herbes sont bonnes, redéfinir les notions de propreté, de beauté.

-Refuser d’acheter des produits arrosés de pesticides, préférer les produits de l’agriculture bio et en « circuit court », valoriser cette agriculture rémunérée à sa juste valeur, celle d’un travail de paysans qui aiment la terre, la vie. Rejeter le gaspillage, préférer la qualité à la quantité.

-Utiliser soi même des techniques sans pesticides, des produits naturels, dans les tâches quotidiennes et ménagères, pour le jardinage, au travail.

Affiche soirée pesticide du 06-04-2016 - Ois Nat-Mairie des Forges

 

Un mot sur les traitements antiparasitaires pour les animaux d’élevage, et pour nos compagnons-animaux qui sont également des produits dangereux pour la biodiversité.

Les traitements antiparasitaires dans les élevages sont aussi une source d’empoisonnement pour l’environnement et nous pouvons les craindre, nous aussi, particuliers qui vivons en compagnie d’animaux. Les traitements antiparasitaires en élevage sont des pesticides à forte rémanence (effet prolongé dans le temps) utilisés de façon systématique. Tout ceci est coûteux aux éleveurs, aux animaux d’élevage et à l’environnement non seulement d’un point de vue économique mais aussi du point de vue bien être. En ce qui concerne les atteintes à l’environnement, ces molécules se retrouvent dans les bouses, les crottins, et leur toxicité impacte gravement des populations d’insectes coprophages, d’oiseaux et de chauves-souris. Ces derniers sont pourtant utiles aux équilibres écologiques et rendent d’importants services aux agriculteurs!

Les solutions semblent être du côté de l’utilisation de la phytothérapie, des méthodes naturelles préventives, de l’utilisation des produits antiparasitaires ciblés aux moments critiques et ayant le moins d’effet sur l’environnement, de recherches de bien-être et d’équilibre pour les animaux et de la réduction voire de l’arrêt des traitements dans certains cas.

Lire aussi:

« Mieux raisonner les traitements anti parasitaires dans les élevages » sur le site de la communauté de communes du pays de la Saône Vosgienne et écrit en collaboration avec Natura 2000

 Mieux raisonner les traitements anti parasitaires – Les marches de Lorraine – 18-05-2015

et encore

Vers une gestion raisonnée du parasitisme des ruminants – Revue Agroenvironnement Info n°60-2015 de la LPO

 

Voir aussi nos autres articles  :

Un jardin naturel

Raticides, anti-limaces, produits antiparasitaires, prudence!

Nous voulons des coquelicots – Appel national pour l’arrêt des pesticides

et puis notre page « Actions en justice » vous y trouverez nos actions contre des empoisonneurs.

 

arrow


 

Circulation et loisirs avec des engins motorisés dans les espaces naturels

 

La circulation des véhicules à moteur (automobiles, quads, motos, 4×4, etc.) dans les espaces naturels est interdite par la loi du 3 janvier 1991. Elle n’est autorisée que sur les voies ouvertes à la circulation publique, c’est-à-dire : les routes nationales, départementales et communales ; les chemins ruraux du domaine public communal.

De fait, il est interdit de circuler sur toutes les voies réputées non carrossables et impraticables par un véhicule à moteur : les sentiers pédestres, les sentiers de VTT, les layons forestiers, les lignes séparatives de parcelles,les tracés éphémères, dont les voies de débardage réservées à l’exploitation forestière…Aucune signalisation spécifique n’est requise sur ces chemins, qui sont, par leurs caractéristiques propres, fermés à la circulation.
Le maire et le préfet peuvent aussi interdire l’accès à certaines voies normalement ouvertes à la circulation. Ces restrictions doivent faire l’objet d’une signalisation claire (panneau ou/et obstacle physique visible). Un propriétaire peut également interdire l’accès des véhicules à moteur sur une voie lui appartenant.

La circulation des véhicules à moteur dans les espaces naturels peut porter gravement atteinte à la faune sauvage très vulnérable. Dès le printemps, période de renaissance et de reproduction, l’intrusion de véhicules peut occasionner des dérangements (bruit), provoquant panique et fuite de certaines espèces en dehors de leur territoire et mettant en danger un équilibre écologique. Les manœuvres des véhicules peuvent par ailleurs être responsables de la dégradation des habitats et de la flore (taillis, jeunes arbres) ainsi que l’érosion et la dégradation des sentiers.

Enfin, la pratique d’engins motorisés en dehors des voies ouvertes à la circulation fait peser des risques pour la sécurité des autres usagers de la nature comme les marcheurs, cavaliers, cyclistes, etc.

Des informations sur le site de la préfecture des Vosges :

« L’objectif est principalement de faire comprendre aux pratiquants de loisirs motorisés que les espaces naturels ne sont pas un terrain de jeu et que s’il faut, certes, respecter la liberté de circulation individuelle, il est un intérêt supérieur qui est de préserver les milieux naturels, la faune et la flore sauvages, patrimoine de tous les vosgiens. »

site web Internet Recommandations pour la circulation des véhicules à moteur dans les espaces naturels -Préfecture des Vosges 2019

Évènements sportifs – Préfecture des Vosges

 

Malgré tout dans les Vosges ces évènements ont été autorisés:

Enduro  des Monts de Vologne Mars 2019

500 motards à l’assaut de la nature le 31 mars 2019: c’est l’ « enduro des Monts de Vologne »!

Le préfet a de nouveau autorisé cette épreuve malgré les avis négatifs de ses services du « portail de l’environnement ». Et sans laisser le temps matériel au Tribunal Administratif d’instruire un recours en urgence. Cependant probablement suite à notre action en justice contre l’enduro 2018 , le préfet a durci très nettement les consignes que doivent respecter l’organisateur. En 2018, ces consignes n’avaient pas été respectées. La carte annexée à l’arrêté préfectoral 2019 montre que le circuit prévu utilise encore des sentiers non autorisés à la circulation des véhicules à moteur…Pendant que l’arrêté interdit d’emprunter ces sentiers…Cherchez l’erreur…

Le parcours passe sur de nombreux chemins non ouverts à la circulation dont celui-ci près de Champdray

Le parcours passe sur de nombreux chemins non ouverts à la circulation dont celui-ci, près de Champdray – Photo prise avant l’enduro selon le tracé annexé à l’AP.

courrier envoyé à la presse le 28 mars 2019:

Mesdames, Messieurs,
Monsieur le Préfet des Vosges vient d’autoriser le déroulement de l’ »enduro des Monts de Vologne ».
Mais il est fort probable que cet enduro n’ait pas lieu ce dimanche 31 mars !
En effet, le tracé de cet enduro, annexé en bas de l’arrêté ne respecte pas les prescriptions environnementales très strictes énoncées  en son article 9.
Et l’organisateur ne semble pas vouloir en tenir compte -comme il l’a fait l’an passé- ni des 2 avis très défavorables de la Direction Départementale des Territoires.
Les services de l’état y listent l’ensemble des problèmes posés, rappellent que l’organisateur a été verbalisé l’an passé ( l’affaire est en enquête préliminaire et ne pourra  que déboucher sur des poursuites… )
Nos 3 associations : Vosges Nature Environnement, OISEAUX-NATURE et Association de sauvegarde des Vallées et de Prévention des Pollutions, viennent de saisir Monsieur le Procureur de la République pour qu’il fasse respecter la loi en rappelant l’article 20 de l’arrêté :
« faute par les organisateurs de s’être conformés aux prescriptions ci-dessus, il sera mis obstacle à la tenue de l’épreuve ».
Elles engageront des poursuites judiciaires en cas de besoin.
500 motards dont de très nombreux venus de l’étranger où ces pratiques sont interdites, des centaines de spectateurs potentiels et marcheurs avec  tous les risques d’accidents à prévoir, un grand nombre de voisins ou touristes excédés font qu’il est grand temps de stopper ces pratiques.
« Nos forêts, notre massif, sont notre patrimoine commun, perçus comme un espace de respiration de plus en plus fréquenté en famille en quête de calme, de détente, de ressourcement. Ce sont des espaces d’une grande richesse patrimoniale mais aussi très fragiles et très vulnérables, qui ne sont pas compatibles avec ces pratiques particulièrement agressives et destructrices.
Une telle manifestation commettra inéluctablement des dommages considérables sur notre environnement. Mars est la période de nidification pour de nombreuses espèces d’oiseaux dont certaines sont protégées et rares. Un tel dérangement sera une catastrophe pour ces espèces..
Les nuisances sonores et dégradations ne se limiteront pas à la seule journée de l’épreuve. Il faut prendre en considération tous les dérangements commis lors des préparatifs, débroussaillages et repérages avant la manifestation.
Durant la compétition, outre les participants, il faut aussi prendre en compte les spectateurs qui envahissent sans scrupule le milieu naturel et sont source de dégradations et de dérangements importants.
Après la manifestation, nous pouvons craindre d’autres dégradations générées par des pratiquants attirés sur ce parcours autorisé le temps d’une compétition.
En résumé, les autres utilisateurs de la forêt, las de toutes ces nuisances sonores et dégradations en forêt, ne comprendraient pas que  celles-ci deviennent le terrain de jeu de quelques uns et que des motards soient autorisés à commettre en toute impunité les mêmes méfaits que ceux interdits par la loi.
En résumé, une telle autorisation sera perçue par de nombreux pratiquants comme un feu vert, un encouragement à ces pratiques. »
Vosges Nature Environnement (VNE), OISEAUX-NATURE et Association de sauvegarde des Vallées et de Prévention des Pollutions (ASVPP)

pdf Enduro des Monts de Vologne une autorisation préfectorale insensée et incohérent! – La lettre 2019 de Vosges Nature Environnement

site web Internet Moto: l’enduro des Monts de Vologne pris entre deux feux – Vosges Matin 29-03-2019

 

A la demande de Oiseaux Nature, L’ AMV88, Association de Maires et des Présidents de Communautés des Vosges rappelle la réglementation  dans sa revue « Bim’infos » et sur son site et nous l’en remercions:

Circulation des quads et moto de cross interdite sur les voies et chemins de randonnée - Revue AMV88 - Mars avril 2019

Circulation des quads et moto de cross interdite sur les voies et chemins de randonnée – Revue AMV88 – Mars avril 2019

« Suite aux nombreuses interrogations s’agissant des véhicules motorisés utilisés au sein d’espace naturels, voici quelques rappels :
Par principe, tous les véhicules disposant d’une motorisation (essence, diesel, électrique etc.) sont interdits de circulation dans les forêts sauf disposition contraire, et ce, même en l’absence de panneaux spécifique (article L.362-1 du code de l’environnement).
Parmi ceux concernés figure principalement :
– les motos;
– les motocross;
– les quads…
Il est de même pour les «motoneiges » (article L.362-3 du code de l’environnement) en période hivernale.
La publicité directe ou indirecte (photos, vidéos mise sur Internet notamment les réseax sociaux) ou des photos prises en contradictions avec ces interdictions est interdite (article L.362-4 du code de l’environnement).
Toute personne ne respectant pas ces règles s’expose à une contravention de 5ème classe (article R.362-2 du code de l’environnement), soit 1500€ d’amende et 3000€ en cas de récidive (article 131-13 du code pénal).
Les agents municipaux sont habilités à dresser un procès-verbal (article L.362-5 du code pénal). »
Article publié le 23/04/2019 à 08:00:00 sur le site de l’AMV88 rubrique Actualités:

site web Internet Quads, motos et espaces naturels – AMV88

L’action en justice est en cours

 

 Stop aux dérangements en forêt

Enduro des Monts de Vologne avril 2018

Le 6 avril 2018, nous devons une fois de plus faire face à une décision aberrante des pouvoirs publics sachant pertinemment que cette décision engendrera la destruction de zone naturelle fragile alors que cela peut être évité. Le Préfet des Vosges, en pleine période de renouveau pour la nature, donne l’autorisation à plus de 500 motards de circuler dans la nature, les forêts, les ruisseaux aux alentours de Granges-Autmonzey, motards auxquels il faut ajouter un public de 200 (ou +) personnes!

Communiqué de presse du 6 avril 2018 : Nous demandons l’abrogation d’urgence de l’autorisation donnée par le Préfet des Vosges à l’Enduro des Monts de Vologne

Monsieur le préfet,

Ce 5 avril, nous apprenons qu’un arrêté préfectoral 922-218 signé le 3, autorise la tenue d’un enduro le 8 !
L’ENDURO DES MONTS DE VOLOGNE à Granges et dans les communes environnantes.
Jusqu’à 500 motards pourront vrombir sur 80 km en milieu naturel, le rêve pour notre nature.
La météo défavorable de ce printemps impacte cette nature. Et dans ces conditions humides, des milieux fragiles seront immanquablement altérés ainsi évidemment que les espèces qui les peuplent. Vous ne nous avez fourni aucune indications ni certitudes sur le tracé prévu d’environ 80 kms et nous n’avons donc pas pu vous fournir des éléments de réflexion…
C’est d’autant plus regrettable que l’article L123-19-1 du code de l’environnement qui «définit les conditions et limites dans lesquelles le principe de participation du public, prévu à l’article 7 de la charte de l’environnement, est applicable aux décisions (…) des autorités publiques (…) ayant une incidence sur l’environnement» n’a pas été mis en œuvre, donc pas respecté.
La plupart des 500 motards attendus viennent souvent de fort loin détruire notre fragile massif. Pour couronner le tout, le 8 avril est annoncé comme printanier. Cette fin d’hiver étant attendue par le public depuis fort longtemps, il va y avoir de nombreux marcheurs sur les sentiers, le risque est grand de voir des conflits d’usage se poser ainsi que d’évidents problèmes de sécurité.
Pourquoi n’avez-vous pas suivi les avis défavorables donnés par l’ensemble des services instructeurs du « guichet unique environnement » de la Direction Départementale des Territoires?
Il est irresponsable de la part de l’Etat d’autoriser de telles manifestations en milieux naturels alors que la pratique des loisirs motorisée y est interdite par la loi…
Il est inacceptable que les associations de protections de l’environnement n’aient pas été consultées.
Comme l’arrêté incriminé présente de nombreux points d’illégalité il sera attaqué  devant le tribunal administratif. Mais il sera malheureusement trop tard pour éviter les dégâts !
Un  recours en référé (urgence) est impossible vu les délais. Et c’est SCANDALEUX.
Quand on est mis devant le fait du prince sans recours possible, qu’en est-il de la démocratie?
C’est pour ces raisons que nous vous demandons ainsi que plusieurs autres associations, de bien vouloir abroger d’urgence cet arrêté.
Les associations :
Oiseaux Nature
Vosges Nature Environnement
SOS Massif Vosgien
Association de Sauvegarde des Vallées et de Prévention des Pollutions

pdf  Granges-Aumontzey – Environnement – Des associations dénoncent la tenue d’un enduro de moto – Vosges Matin le 07-04-2018

Voir la suite sur notre page Actions en justice

 

Archives: LA VOLONTAIRE prévue le 21 mars 2015 N’A PAS EU LIEU !

pdf LA VOLONTAIRE prévue le 21 mars 2015 N’A PAS EU LIEU !

 

arrow


 

La préservation des zones humides

 

Martin pêcheur © Jacques Martin

Martin pêcheur © Jacques Martin

Les zones humides sont menacées et pourtant elle joue un rôle vital dans notre environnement: zone tampon (ruissellement, crue, érosion…), refuge pour la faune et la flore, lieu de reproduction, de nourriture, point d’eau où les animaux viennent boire…

Lire les articles du Troglo dans les numéros 28, 58 et 59, toujours d’actualité:

Les zones humides de Lorraine, Troglo spécial zone humide, plantation de phragmites au plan d’eau de Remiremont, le roseau et ses cousins, les oiseaux des roseaux

 

Un exemple d’action de Oiseaux Nature: Les mares en danger à Cornimont sont sauvées!

SOS Mare en danger de comblement à Cornimont - avril 2018

SOS Mare en danger de comblement à Cornimont

En avril 2018 nous recevions un appel à l’aide concernant des mares en cours de comblement à Cornimont. Il était urgent d’agir, ce qui a été fait par des membres de Oiseaux Nature.

Mare en Danger - Le Troglo n°130 décembre 2018

Mare en Danger – Le Troglo n°130 décembre 2018

Au printemps 2019, Les inventaires de la faune et de la flore ont été fait par l’association MIRABEL-LNE en partenariat avec Oiseaux Nature. En juin 2019, une réunion publique d’information a été proposée à tous, par les différents partenaires de l’opération. Les mares sont maintenant bien vivantes dans la carrière de Cornimont grâce à la collaboration entre les associations, la commune et les habitants impliqués dans la préservation de la nature.

Affiche appel à bénévoles inventaires faune flore sur le secteur de Cornimont- Mirabel LNE printemps 2019 Affiche réunion publique à Cornimont le 25-06-2019 Projet de renaturation mares

site web Internet Appel à bénévoles : inventaires faune et flore – Mirabel LNE 06-02-2019

 

arrow


 

La forêt, gestion durable, écologique et sociale

 

L’association Oiseaux Nature fait partie du collectif SOS forêts

Logo SOS Forêt France

SOS Forêts

facebook SOS Forêts sur facebook

Le collectif SOS Forêt France s’engage pour contribuer à élaborer et à faire adopter une autre vision de la gestion forestière et de la filière Bois qui optimise les apports sociaux, écologiques et économiques des forêts à court et long terme, pour le bien de tous, aujourd’hui et demain.

Le collectif SOS Forêts est né en en Lorraine, son but est:

                • dénoncer la politique ultra-productiviste en vigueur
                • instaurer une gestion écologique et sociale de la Forêt

L’Intersyndicale des personnels de l’ONF et les forestiers en lutte et les associations vous proposent diverses actions afin de conserver les forêts et contre une vision exclusivement économique de la forêt:

                • Rejoindre le mouvement SOS Forêts qui réunit des forestiers, des associations environnementales et des citoyens pour lutter contre la malforestation.
                • Soutenir les agents de l’ONF dans leur lutte pour préserver les forêts publiques
                • S’impliquer pour les alternatives forestières

site web Internet Réseau pour les Alternatives Forestières RAF

                • Participer au rachat de forêts gérées de façon douces

site web Internet Forêts en Vie

                • Lire pour s’informer et agir en forêt

Agir ensemble en forêt-Guide pratique, juridique et humain 2017

Agir ensemble en forêt Guide pratique, juridique et humain – Pascale Laussel, Marjolaine Boitard, Gaëtan du Bus de Warnaffe © Éditions Charles Léopold Mayer, 2017 En téléchargement sur Internet

 

Laissons les arbres morts pour la biodiversité

 

Un film qui est un support pour comprendre le problème des forêts publiques et réagir:

LE TEMPS DES FORÊTS est un documentaire sur la « mal-forestation » française, réalisé par François-Xavier Drouet. Produit en partenariat avec Télérama, Sciences et Avenir, Alternatives Économiques, Reporterre, SOS Forêt, ConsoGlobe et Au Jardin.

« Le Temps des forêts Documentaire de François-Xavier DROUET Symbole aux yeux des urbains d’une nature authentique, la forêt française vit une phase d’industrialisation sans précédent. Mécanisation lourde, monocultures, engrais et pesticides, la gestion forestière suit à vitesse accélérée le modèle agricole intensif. Du Limousin aux Landes, du Morvan aux Vosges, «Le Temps des forêts» propose un voyage au coeur de la sylviculture industrielle et de ses alternatives. Forêt vivante ou désert boisé, les choix d’aujourd’hui dessineront le paysage de demain… »

Le temps des forêts

 

La marche pour la forêt en 2018 s’est terminée par la signature d’un manifeste par des associations et organisations (voir à la fin du manifeste) pour défendre la forêt française de la spéculation:

site web Internet Manifeste de Tronçais : pour la forêt française, notre bien commun – 25 octobre 2018

 

logo Mirabel-LNE

Sur le site de Mirabel LNE, vous trouverez une page consacrée à des dossiers sur la forêt:

Forêt – Mirabel Lorraine Nature Environnement

 

Polypore du bouleau – Dessin Catherine Bernardin

 

arrow